14/03/2007 Les déclarations du chef d'état-major interarmées américain, le général Peter Pace, sur le caractère «immoral» des actes homosexuels (lire Quotidien du 13 mars) ont fort logiquement déclenché un tollé au sein des associations de défense des droits des gays et des lesbiennes qui ont immédiatement exigé des excuses. Servicememembers Legal Defense Network, une association qui lutte contre les discriminations dans l'armée, a estimé que les propos du général Pace étaient «scandaleux, insensibles et irrespectueux pour les 65.000 gays et lesbiennes qui sont actuellement en service dans l'armée». Dans un communiqué publié le lendemain de ses déclarations au journal Chicago Tribune, le général Pace s'est contenté de préciser qu'il aurait dû davantage soutenir la politique officielle plutôt qu'exprimer ses vues personnelles mais n'a pas présenté d'excuses. Interrogé en conférence de presse, Dan Bartlett, le conseiller de Georges W. Bush, a indiqué que le président considérait que le général exprimait des «vues personnelles qui n'avaient aucune influence sur la politique des États-Unis». Dan Bartlett a aussi rappelé que le président soutenait toujours la politique du «don't ask, don't tell». Même son de cloche du côté du secrétaire d'État à la Défense, Robert Gates, qui a souligné que les «opinions personnelles n'avaient pas vraiment de place dans cette affaire». Les républicains, en charge du pouvoir exécutif, ont donc tenté de minimiser les propos du général. Mais c'était sans compter sur la réaction des démocrates, majoritaires au Parlement. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui soutient un texte visant à abolir la politique du «don't ask, don't tell», a estimé que «l'armée avait besoin des gens les plus talentueux qui viennent de tous les bords de notre population. Nous n'avons pas besoin d'un jugement moral du chef d'état-major interarmées». |
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