10/10/2012 Le tribunal de commerce de Paris vient de valider la vente de l'établissement lesbien aux prises avec la justice, et lui demande de fermer boutique. Ce que l'équipe gérante refuse catégoriquement, au moins jusqu'à une plaidoirie d'appel qui aura lieu 31 octobre. La Cantine des ginettes armées a décidé d’entrer en «résistance». Le bar lesbien parisien le Troisième Lieu, sa voisine restau-bar-club Les Filles de Paris et la boutique de disques et t-shirts My Electro Kitchen – les trois lieux, situés près de Beaubourg à Paris, sont associés et gérés par la même personne – sont sommés de fermer boutique. Une décision rendue il y a deux jours par le tribunal de commerce de Paris… et que l’équipe gérante n’appliquera pas. Rappel des faits Entre dette fiscale et redressement judiciaire, Le Troisième Lieu et consorts sont menacés de liquidation et aux prises avec la justice depuis plus d'un an et demi. Face à une situation budgétaire exsangue, le tribunal de commerce de Paris avait mis le lieu en observation. Yauss, la gérante, n’a jamais remis en cause le redressement judiciaire. Mais elle a toujours contesté les sommes réclamées à l'issue de deux contrôles fiscaux. A ce sujet, un recours est toujours en cours et par conséquent cette dette fiscale n’est à ce jour pas exigible, nous assure l’avocat fiscaliste en charge de la défense des trois établissements de la rue Quincampoix, Maître Sanchez, contacté ce matin par TÊTUE. Soirée de soutien demain Or, et c’est ce que Yauss et son équipe ne comprennent pas, le tribunal a toujours exigé que le plan de continuation du bar lesbien (c’est à dire un projet à long terme qui prouve rigoureusement que la barre peut être redressée) inclue cette dette fiscale. «Cette somme ne devrait pas être intégrée au plan de continuation car elle n’est pas exigible, continue Maître Sanchez. En agissant de la sorte, le tribunal de commerce de Paris ne respecte pas le premier paragraphe de l'article 277 du livre des procédures fiscales». En l'incluant, le plan de continuation ne peut être viable car le montant réclamé par l’administration fiscale serait bien trop important. C’est pourquoi selon Isabelle, le binôme professionnel de Yauss et proche du dossier depuis le début, cette dernière n’avait pas pu convaincre le tribunal de commerce de Paris le 21 juin dernier. L’équipe gérante a immédiatement fait appel de la décision. La plaidoirie d'appel aura lieu le 31 octobre. En attendant, le Troisième Lieu est donc prié de fermer boutique, au moins jusqu’à cette date. «On ne fermera pas avant d’avoir soutenu notre appel et de connaître la décision finale!», nous soutient Isabelle. Le Troisième Lieu reste donc ouvert et a d'ailleurs annoncé sa prochaine soirée: elle aura lieu demain et sera placée sous le signe du soutien à ce qui est aujourd’hui un des lieux les plus populaires du milieu lesbien parisien. |
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