12/10/2012 Alors que les assos LGBT craignent une loi a minima limitée au mariage et à l'adoption, le chef de file des députés PS annonce qu'il déposera un amendement au moment de l'examen du texte pour inclure la question de la procréation. Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, souhaite voir déposer un amendement sur la question de la procréation médicale assistée (PMA) au moment de l'examen du projet de loi sur le mariage pour tous. «On déposera un amendement», a-t-il annoncé ce matin, s'opposant ainsi au Premier ministre, qui avait annoncé mercredi que le texte sur le mariage pour les homos n'aborderait pas cette question, la renvoyant «à une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille». «Pourquoi vouloir scinder les choses?» La PMA pour les couples d'homosexuelles, «c'est une question dont on sait qu'elle sera sous-jacente pendant le débat sur le mariage. Autant la poser et pourquoi pas essayer de la résoudre au moment du débat sur le mariage pour tous», a déclaré Bruno Le Roux. «Quel intérêt de vouloir scinder les choses? Moi je pense qu'il vaut mieux avoir le débat en une fois», a-t-il ajouté, soulignant: «Quand on peut faire un texte qui soit complet par rapport à nos engagements, autant le faire dès le début.» D'autant que selon lui, «quand on renvoie» une question à un autre projet de loi, «on n'est jamais sûr» de savoir quel texte pourra l'accueillir. En septembre, le député PS Bernard Roman s'était déjà dit favorable à l'accès à la PMA pour les couples d'homosexuelles et avait annoncé qu'il défendrait des amendements en ce sens lors du débat sur le projet de loi instaurant le mariage pour tous. Harlem Désir favorable à la PMA Harlem Désir, futur premier secrétaire du PS, s'est lui aussi aujourd’hui prononcé pour l'inclusion, dans le texte de loi sur le mariage pour tous, du droit à la PMA, et a jugé bon que les députés enrichissent ce texte, n'y voyant nul «accroc» avec le gouvernement: «Le groupe socialiste apporte une contribution, ce n'est pas une contradiction, a-t-il assuré. Pour que la majorité fonctionne bien, il faut que le gouvernement soit à l'initiative et qu'il y ait la possibilité, pour les groupes parlementaires, d'être dans la contribution, l'enrichissement». Pour conclure, il s’est dit «favorable à ce que, effectivement, il y ait cet accès à la procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels femmes». Interviewée ce matin sur Canal+, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, a elle estimé que la «question de la procréation médicalement assistée doit trouver une réponse». «Il est normal qu'au travers des questions de parentalité qui sont posées, toutes les questions de la parentalité puissent être abordées, dont celle de la procréation médicalement assistée (…). Je pense qu'il faut répondre à la diversité des situations familiales». La crainte d'un texte a minima Hier, Jean-Marc Ayrault avait conforté la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui de son côté avait déjà indiqué que les questions liées à «la parentalité au sens large» ne seraient pas abordées dans ce texte. Il avait cependant provoqué des critiques au sein des associations LGBT, qui craignent un texte «a minima» et estiment que mariage et adoption ne peuvent pas être abordés séparément des questions de parentalité et de filiation. Le projet de loi sur le mariage homosexuel doit être examiné en Conseil des ministres le 31 octobre. Son examen à l'Assemblée pourrait commencer en décembre. |
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