24/10/2012 La Conférence des évêques de France, la Fédération protestante de France et le Conseil français du Culte musulman sont satisfaits. Ils espèrent que la prolongation annoncée des débats va faire infléchir l'opinion. Le débat à l'Assemblée sur le projet de loi autorisant le mariage et l'adoption pour les couples homos, qui devait avoir lieu fin décembre, sera finalement inscrit à l'ordre du jour de la seconde quinzaine du mois de janvier 2013. Et le texte, qui devait être présenté en Conseil des ministres le 31 octobre, ne le sera pas avant le 7 novembre selon le rapporteur du projet Erwann Binet. Depuis cette annonce, représentants catholiques, protestants et musulmans se frottent les mains… Hier, la Conférence des évêques de France et la Fédération protestante de France ont annoncé espérer que ce report permette un «véritable débat»: «l'opinion bouge, c'est le signal qu'un véritable débat est souhaité. Pour autant, nous n'entendons pour l'instant qu'une intention de différer et notre vigilance ne retombe absolument pas», assure Mgr Bernard Podvin (à gauche ci-dessus), porte-parole de l'épiscopat. «Mais les sondages sont déjà en train d'infléchir la motivation des Français. Cela doit faire réfléchir sur le trouble profond qui est perceptible dans l'opinion. Nous avons là le signe que la précipitation n'est jamais bonne sur des projets aussi essentiels.» «C’est inespéré» Egalement interrogé sur le report du débat fin janvier à l'Assemblée nationale, le pasteur Claude Baty (ci-contre), président de la Fédération protestante de France, a déclaré hier: «C'est inespéré, ça montre que tout est possible. J'espère que ce sera l'occasion d'un véritable débat et non d'un semblant de débat (…) Je souhaite que l'ensemble des acteurs sociaux, y compris les représentants des cultes, y soient associés». De son côté, le Conseil français du Culte musulman (CFCM) espère que le report permette de mieux informer les citoyens et, peut-être, d'infléchir leur opinion. «Tout débat qui se prolonge dans le temps permet de mieux informer les citoyens sur les enjeux», estime le président du CFCM Mohammed Moussaoui (à droite ci-dessus), dont l'institution a publiquement désapprouvé le projet de «mariage pour tous». «Aujourd'hui, le projet est présenté comme un moyen de lutter contre une discrimination, or les discriminations sont quelque chose de répulsif. Mais quand on va entrer dans les détails, les citoyens auront peut-être une autre opinion sur le sujet.» |
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