12/11/2012 Simple rixe ou agression homophobe? La nouvelle de cette descente «anti-gay» au CUD la semaine dernière a suscité un regain d'inquiétude et de méfiance parmi les homos. TÊTU a mené l'enquête. Mais que s'est-il réellement passé au CUD dans la nuit de vendredi à samedi? En début de semaine plusieurs sites d'information évoquaient une agression homophobe dans un club gay de la capitale. Le Marais serait en proie à une bande d'islamistes homophobes qui s'en prendrait aux homos. TÊTU a donc mené l'enquête. C'est le vice-président du comité Idaho, Alexandre Marcel qui alerte l'AFP et affirment avoir été agressé vers 2 heures du matin à l'intérieur du CUD par cinq individus «voulant punir les pédés». Le militant anti-homophobie aurait d'ailleurs porté plainte au commissariat du 3e arrondissement. «Cinq Maghrébins se sont présentés vers 2 heures devant la discothèque pour "punir les pédés au nom du Coran"». Selon ses dires, l'un des agresseurs aurait lancé «Sur le Coran, sur la Mecque d'Allah, je vais revenir vous défoncer, sales pédés.» «Il y a eu des échanges de coups de poing, l'un d'entre eux a réussi à rentrer dans l'établissement et m'a visé avec une bombe lacrymogène en me disant "Ça t'apprendra à appeler les flics, sale pédé!"», déclare Alexandre Marcel à TÊTU. Une version très différente de celle du personnel de l'établissement de nuit. «Pas homophobes ni même religieux» Selon Gérard Siad, président du SNEG et co-exploitant du CUD, cette agression «n'était pas du tout motivée par l'homophobie»: «notre personnel est catégorique, ils n'ont entendu aucun propos homophobes ni même religieux.» Joint par TÊTU, le chef de la sécurité du CUD revient sur les faits: «Vers 0:30, un jeune couple passe devant l'établissement. Mes yeux s'attardent sur la jeune fille. Son compagnon s'emporte et me dit "ma nana c'est pas une pute". Il menace de revenir plus tard pour pour me casser la gueule.» S'en suit une bousculade mais la police patrouillant dans la rue mettra rapidement fin à l'altercation. Mais peu avant 3h du matin, cinq individus agressent violemment l'agent de sécurité. Parmi eux, le compagnon de la jeune fille. «L'agression était dirigée contre moi, aucun client de la discothèque n'a été agressé» affirme l'agent de sécurité. L'un des agresseurs sort alors une bombe lacrymogène et aveugle l'agent de sécurité, qui n'a d'autre choix que de se réfugier à l'intérieur du club. L'un des assaillants réussi alors à passer le bras par la porte et gaze une nouvelle fois l'agent de sécurité. Plusieurs clients seront alors incommodés par le lacrymogène. C'est à ce moment là qu'Alexandre Marcel aurait été exposé au gaz. «Faux!», rétorque le militant associatif qui assure avoir été expressément visé par l'agresseur. Vidéo surveillance TÊTU s'est procuré les vidéos des caméras de surveillance de l'établissement. A aucun moment les agresseurs ne pénètrent dans le club, mettant à mal la version d'Alexandre Marcel qui affirme pourtant que «l'un d'entre eux a réussi à rentrer dans l'établissement et a arrosé la foule, dont moi-même à l'aide d'une bombe lacrymogène au poivre" Joint par TÊTU, le vice président d'IDAHO maintient sa version des faits ajoutant que selon lui, les dirigeants du club veulent «transformer les faits, car cela pourrait faire une mauvaise publicité à leur établissement.» Gérard Siad déplore qu'«on veuille monter les communautés les unes contre les autres». Les exploitants du CUD affirment par ailleurs avoir déposé plainte suite à cette agression et transmis les bandes vidéo surveillance à la police. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|