12/11/2012 Le jeune homme de 26 ans, gravement blessé, avait été découvert dans une forêt. Les trois agresseurs présumés ont reconnus l'«aversion» que leur inspire les homos. Le procès de trois hommes âgés de 28 à 29 ans, accusés d'avoir agressé et torturé un garçon gay en septembre 2009 dans une forêt de Rouen s'est ouvert lundi, à huis-clos, devant la Cour d'assises de la Seine-Maritime. Demandé par Me Clément Abitbol, l'avocat de la victime, Jérémy Simon, aujourd'hui âgé de 28 ans, le huis-clos total a été accepté par la cour, dès le début de l'audience. Graves brûlures Le jeune homme avait été découvert gravement blessé par des automobilistes, dans la forêt des Essarts, un lieu de drague gay de la région. Son corps présentait de graves brûlures au torse, au visage et aux jambes ainsi que de nombreuses traces de coups. Conscient avant d'être plongé dans un coma artificiel, il avait indiqué aux secours qu'il avait été agressé par trois individus, emmené dans une voiture, frappé et insulté. «Enervés» Interpellés en février 2011, les trois agresseurs présumés, Steve Belleau, Stéphane Benaïssa et Farid Ait Ali ont indiqué aux policiers qu'ils avaient été «énervés» par la victime qui leur aurait fait un appel de phares, interprété comme une avance. Les trois hommes qui avaient beaucoup bu, selon leurs dires, auraient alors décidé de jouer le jeu en répondant à ses appels pour lui tendre un piège. Deux d'entre-eux s'étaient cachés à l'arrière de la voiture et au moment de la rencontre, les trois s'étaient jetés sur lui et l'avaient frappé à coups de pieds, de poings et de crosse de pistolet. Ils l'avaient laissé pour mort après avoir incendié son véhicule. «Aversion» Au cours de sa garde à vue, Steve Belleau a reconnu les faits en évoquant «l'aversion» que lui inspiraient les homosexuels. Tout comme Stéphane Benaïssa, il a été mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire» et «tortures ou actes de barbarie à raison de l'orientation sexuelle de la victime». De son côté, Farid Ait Ali, dont le rôle a été minimisé par ses camarades est poursuivi pour «non-empêchement de crime» et «non-assistance à personne en danger». Les deux premiers risquent la réclusion criminelle à perpétuité et le troisième une peine de cinq ans de prison, à l'issue de ce procès prévu pour durer jusqu'à vendredi. Partager : Share on facebook Share on twitter Share on tumblr Share on email Share on print | |
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