27/04/2007 Plusieurs responsables politiques européens ont soutenu jeudi 26 avril l'eurodéputé polonais Bronislaw Geremek, menacé d'être déchu de son mandat par le gouvernement polonais. Bronislaw Geremek a été ovationné jeudi au Parlement européen à Strasbourg lorsque le président du Parlement, Hans-Gert Pöttering, a fait savoir qu'il examinerait «tous les moyens juridiques pour qu'il puisse continuer son travail». Le député, figure de la lutte contre le régime communiste polonais, a refusé de remplir les déclarations exigées par la loi dite de lustration qui oblige les hauts fonctionnaires et d'autres corps de métier à déclarer s'ils ont collaboré avec la police politique communiste. L'attitude pour le moins discutable du gouvernement dirigé par Kaczynski survient alors que mercredi 25 avril, les députés européens avaient critiqué la proposition d'un membre du gouvernement polonais de présenter une loi menaçant de prison les enseignants ouvertement homosexuels –débat qu'une grande partie des députés polonais ont ostensiblement boycotté. Dans une résolution adoptée jeudi, relative à l'homophobie en Europe, présentée par l'ensemble des groupes politiques de la gauche et du centre européens, les députés rappelent l'ensemble des principes établis par les traités et la législation de l'Union contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et dénoncent, en cette «année européenne de l'égalité des chances pour tous», la prolifération des discours de haine visant les homosexuels. Les députés ont également averti Varsovie que leur projet de loi serait contraire aux traités européens. Une initiative immédiatement jugée «discutable» par le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, qui a répété son soutien à cette proposition. Pour couronner le tout, l'eurodéputé Maciej Giertych, membre du parti d'extrême-droite la Ligue des familles polonaises, a publié –avec le logo du Parlement européen–, une brochure où il estime que l'homosexualité est «réversible» avec une thérapie et qu'il faudrait «interdire» les gay prides «de même que les parades de fornicateurs». Ce député avait déjà procédé de la sorte en publiant en mars dernier une brochure antisémite estampillée du logo du Parlement (lire Quotidien du 16 mars), ce qui lui avait valu un blâme de la présidence du Parlement. (Avec AFP) |
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