20/11/2012 Ce week-end, ils étaient des centaines à contre-manifester dans toute la France tandis qu'un grand rassemblement parisien est prévu pour le 16 décembre. Non, ce week-end il n'y avait pas que les Femen pour répondre aux détracteurs du mariage pour tous et à l'homophobie! Plusieurs associations ont lancé des appels à la manifestation pour faire entendre la voix des pro-mariage dans la huée bruyante des opposants. En marge de la «Manif pour tous», samedi, à Paris et ailleurs, les militants pro-mariage ont voulu mettre des bâtons dans les roues des manifestants et rappeler que l'égalité des droits figure dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Rue de Rennes, à Paris, entre 100 et 200 personnes s'étaient rassemblées, tenus à l'écart par les CRS pendant toute la durée de la manifestation. «Dites à ma mère qu'elle n'aura pas de petits-enfants», «Le Moyen-âge est fini», les slogans leurs ont valu regards désapprobateurs, airs goguenards, insultes, et quelques doigts dits «d'honneur» dans le cortège principal. «Le 16, on aura la visibilité» Hier dimanche, les étudiants du Caelif, du Glup, du MAG et de la Barbieturix ont réuni 800 personnes sur la place Saint-Michel, en réponse à la manifestation de Civitas. Pour Emmanuelle Campo, co-présidente du Caelif, la visibilité souhaitée n'a pas été atteinte: «On savait qu'on ne serait pas aussi nombreux que Civitas, mais on ne voulait pas laisser les anti-mariage monopoliser les médias.» Le passage à tabac des Femen a détourné l'attention et a rendu l'événement quasi-invisible aux yeux des médias. Regardez un extrait de ce rassemblement (avec un discours du président du pôle militant du GLUP): Les pro-mariage l'ont déjà noté dans leurs agendas: le 16 décembre, l'Inter-LGBT organise un rassemblement «pour montrer l'exaspération face à l'homophobie décomplexée dont on a été témoins pendant les manifestations des anti-mariage», annonce Nicolas Gougain, porte-parole de l'association. Se défendant de rester les bras croisés, il appelle au respect: «Il ne s'agit pas d'une stratégie d'affrontement mais les opposants n'ont pas à nous imposer leur agenda.» Pour le militant, ce qui est important «c'est de gagner la bataille politique. Le 16, on demandera à toutes les personnalités de faire preuve de courage politique et de détermination. C'est pour ça qu'il nous faut mobiliser, pas pour gagner la bataille du chiffre». Partout en France, les militants se sont mobilisés Si la plupart des contre-rassemblements se sont déroulés sans dérapage notable, cela n'a pas été le cas à Toulouse, où les policiers ont eu recours au gaz lacrymogène pour repousser les partisans du mariage pour tous. Environ 350 défenseurs du projet de loi s'étaient donné rendez vous sur le lieu de départ de la «manif pour tous», et reprenaient en choeur les slogans «Homophobes, racistes, sexistes, qui est contre nature?» Les activistes ont été dispersés pour permettre aux manifestants de suivre l'itinéraire prévu jusqu'à la place du Capitole. Des petits incidents également à Lyon, où une cinquantaine des 200 militants qui s'étaient donnés rendez-vous en réponse à la «manif pour tous» ont été interpellés par la police. Au Mans, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté. Regardez la vidéo: À Marseille, un kiss-in devant la mairie a rassemblé plusieurs centaines de personnes, soutenues par les personnalités politiques locales du PS, d'EELV et du PCF Environ 200 Nantais ont également choisi le kiss-in pour défendre l'égalité des droits. Dans le Sud-Ouest, une soixante de gays et lesbiennes se sont embrassés à Bayonne pour soutenir le projet de mariage pour tous. Kiss-in aussi pour les Clermontois, qui étaient une quarantaine à avoir répondu à l'appel d'EELV. Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir la vidéo sur le site du journal Le Berry: Une quarantaine de personnes se sont aussi embrassés à Poitiers, alors qu'aucune «manif pour tous» n'était organisée. Regardez la vidéo: Une centaine de Strasbourgeois, appelés par le collectif Festigays, les associations La Station, David et Jonathan, Mobilisons-nous, Aides et le parti Europe Ecologie les Verts sont allés à la rencontre des passants pour discuter. «Nous avons souhaité nouer le dialogue avec les Strasbourgeois, qu'ils soient opposés ou favorables au mariage ou à l'adoption pour des couples de même sexe», résume Christelle Vionne, vice-président de FestiGays au journal l'Alsace. |
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