20/11/2012 Après la manifestation émaillée de violences, dimanche, des voix protestent contre une «niche fiscale» dont bénéficie l'association… ou demandent même son interdiction. Six députés PS ont écrit au ministre de l'Intérieur pour demander la dissolution de Civitas, organisation proche des catholiques intégristes et à l'origine de la manifestation contre le mariage pour tous dimanche, au sein de laquelle ont été agressés des journalistes et des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen. La députée PS de l'Hérault Anne-Yvonne Le Dain est signataire de ce courrier à Manuel Valls, aux côtés de Patrick Mennucci, Yann Galut, Jérôme Guedj, Sébastien Denaja et Nicolas Bays. «Contrairement à la manifestation organisée la veille – samedi 17 novembre - par une dizaine d'associations tacitement soutenues par les autorités catholiques, l'Institut Civitas, en tant que mouvement organisateur, a permis à la manifestation de dimanche de servir d'exécutoire à toute une frange de mouvements extrémistes qui se sont montrés particulièrement violents en paroles et en actes», peut-on lire dans ce courrier. «Déferlante de haine» «Ces débordements tant sur le fond que sur la forme, indignes de notre démocratie, nous conduisent à demander la dissolution immédiate de l'Institut Civitas», écrivent les six députés, qui parlent d'une «déferlante de haine». Niche fiscale Hier, l'association Homosexualités et socialisme (HES) a par ailleurs dénoncé un avantage fiscal dont bénéficie Civitas: l’institut assure d’une possibilité de déduction fiscale les personnes faisant un don pour aider au succès de la manifestation. Dans un message publié sur internet, Civitas écrit: «Si pour l'une ou l'autre raison, vous ne pouvez pas venir à cette manifestation, contribuez tout de même à son succès en ‘‘parrainant’’ par un don – fiscalement déductible - les étudiants et les familles nombreuses qui prendront ses cars.» «Existe-t-il une niche fiscale pour l'homophobie? Non, bien sûr. En revanche il existe un régime fiscal particulier pour les associations cultuelles dont on a peine à croire qu'il ait été conçu pour contribuer, comme ce fut le cas ce week-end, à soulever une partie des citoyens contre les autres», écrit HES dans un communiqué. «La loi donne un avantage fiscal à ceux qui veulent exercer leur culte, mais pas à ceux qui organisent des manifestations de rue», a estimé Denis Quinqueton, président de HES. |
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