05/12/2012 A l'occasion de la Journée mondiale contre le sida, Mériadec de Rigaud, le nouveau délégué du SNEG-Prévention en Île-de-France, fait le point sur les actions menées dans les lieux de convivialité parisiens. A 33 ans, Meriadec de Rigaud est le nouveau délégué du SNEG-Prévention sur la région Ile-de-France. A l'occasion du 1er décembre, il revient pour TËTU.com sur les actions et les projets de l'association, autour du dépistage et de la santé sexuelle. TÊTU.com: Quelle est exactement la mission d'un délégué régional du Syndicat national des entreprises gays? Mériadec de Rigaud: Je travaille avec les établissements festifs (bars, restos, boites de nuit, saunas, sex-clubs) afin de mobiliser les exploitants sur la prévention des risques sexuels et la consommation de produits. L'idée, c'est de s'adresser, par ce biais, aux clients. Parfois nous proposons des actions directement auprès de la clientèle, comme pour le dépistage rapide, partout en France, où nous sommes partenaires de l'association Aides. En prévention du VIH, quel axe souhaitez-vous développer en 2013? J'aimerais développer des actions autour de la santé sexuelle et de la santé en général pour que les gays prennent en charge leur prévention, dans le plaisir, sans subir. L'action menée avec PsyGay, au bar le Bearsden, tous les troisièmes lundis du mois, est intéressante: le pôle santé du SNEG et des psychologues sont présents, dans le bar, un lundi par mois pour proposer non pas une thérapie, mais un soutien psychologique, dans un local adapté. Malgré quelques réticences au début, la formule a du succès. Nous partons du principe qu'une personne acceptée et entourée, bien dans sa peau, sera plus à même de prendre en charge sa prévention. L'estime de soi aide à se protéger, l'aspect psycho-sexo de la prévention me paraît intéressant à creuser. Comment maintenir l'offre de prévention dans les établissements de sexe, avec des commerçants parfois démotivés? La plupart gardent un haut niveau de motivation, seul un tout petit nombre est à remotiver. En France, aujourd'hui, il serait impossible d'ouvrir un établissement de sexe sans proposer du gel et des capotes. Nous sommes un des rares pays d'Europe où c'est entré dans les moeurs. Nous veillons à ce que les barmen des établissements, qui ont un rôle à jouer en prévention, reçoivent des formations adaptées. Les établissements doivent respecter une Charte de prévention, mais qui contrôle son application, sur le terrain? Des évaluations régulières sont faites avec Sida Info Service et Act Up, chaque point de la charte est examinée. Ensuite, si j'apprends qu'un établissement a des manquements, je m'engage à faire remonter l'information, car la charte reste un moyen de pression. Dans l'ensemble, je la trouve bien faite, j'aimerai y ajouter un volet hygiène. Pour le dépistage aussi, j'aimerai faire mieux: depuis l'arrivée du test de dépistage rapide, certains gays ont, en un an, fait uniquement le test du VIH. La prise de conscience autour des hépatites, et des infections sexuellement transmissibles doit se poursuivre. La possibilité de proposer des tests de dépistage rapide hépatites et syphilis est à l'étude, les pouvoirs publics doivent poursuivre et offrir cette possibilité au public. Ne faire tester que le VIH aujourd'hui, c'est incomplet. |
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