29/05/2007 Face à la violence perpétrée contre les manifestants homosexuels lors de la gay pride moscovite de dimanche et au laxisme de la police, les politiques et leaders associatifs français et européens ont multiplié les appels à la solidarité et à la condamnation de ces agressions homophobes. La France, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes, Jean-Baptiste Mattéi, a ainsi demandé hier que «toute la lumière soit faite» sur ces événements: «Nous déplorons ces violences et rappelons que l'orientation sexuelle relève de la sphère privée. Nul ne saurait donc être victime de violences au nom de ses choix en la matière.». Le Centre gai et lesbien de Paris, ainsi que Catherine Tripon, présidente de l'Autre cercle, association de lutte contre l'homophobie dans le monde du travail, rappellent pour leur part à la Russie qu'elle a signé la Convention des droits de l'homme et des libertés fondamentales du 28 février 1996. Malgré cela, les associations notent qu'à l'égard des homosexuels, «les autorités [russes] continuent d'encourager un climat d'intolérance et entravent régulièrement les tentatives de manifestations LGBT». Les Transpédégouines de Strasbourg s'insurgent également contre le silence «assourdissant» des Etats européens, et Homosexualités et socialisme (HES) fustige «l'homophobie exacerbée et souvent encouragée par les autorités russes». Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a dénoncé «les violences inacceptables, perpétrées une fois de plus par des extrémistes à l'encontre de manifestants pacifiques», et «des forces de l'ordre aux réactions manifestement inappropriées». Le maire de Rome, Walter Veltroni, deux ministres de l'aile gauche du gouvernement Prodi et plusieurs parlementaires italiens, se joignent à ces critiques. Tout comme le maire de Londres, Ken Livingstone, qui a écrit au maire de Moscou pour lui demander d'annuler l'interdiction de la gay pride dans sa ville. En outre, le chef du groupe libéral-démocrate au Parlement européen, le Britannique Graham Watson, a demandé que la question des droits des homosexuels soit soulevée devant le président russe Vladimir Poutine, lors du prochain G8. A l'échelon supérieur, seul le gouvernement suédois s'est pour l'instant joint à la France pour dénoncer officiellement les agressions homophobes de Moscou. L'organisateur russe de la gay pride, Nikolai Alekseev, arrêté dimanche avec d'autres militants russes alors qu'il se présentait devant la mairie de Moscou pour y déposer une lettre ouverte signée par des députés européens, a annoncé hier qu'il venait d'être libéré. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|