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Justice: Meurtre d'un homosexuel: les voleurs voulaient "se faire un pédé". | 16/11/2001 L'épouse d'un des deux hommes qui comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises du Val-de-Marne pour le meurtre d'un homosexuel a expliqué mardi 13 novembre que les accusés voulaient "se faire un pédé", pensant avoir là une proie plus facile pour leur projet de vol. Selon l'épouse de Bruno Sénade, 35 ans, qui évoque les confidences de son mari, les deux hommes ont frappé leur victime, Alain Masle, mais l'ont quitté en le croyant encore vivant. Elle a dit avoir été mise au courant le 9 avril 1999 de la préparation de l'agression, prévue le soir même: "J'étais au courant que Bruno et Nicolas (Granget, 22 ans) voulaient se faire un pédé pour le voler... Bruno racontait que c'était facile car jamais un pédé ne déposerait plainte... Nicolas a dit: "c'est super. On va téléphoner sur un réseau gay et essayer de se faire un pigeon" (.) Ils sont revenus très excités. Bruno m'a dit que ça s'était mal passé, qu'il l'avait frappé, bâillonné, qu'il était très coriace, qu'il ne voulait pas donner le numéro de carte bleue", a-t-elle dit. "Il m'avait donné le numéro pour que j'appelle la victime. Il était inquiet... Je ne l'ai pas fait... La vie a repris son cours", poursuit-elle. Bruno Sénade a téléphoné à la police anonymement, à 22H00, pour signaler une agression grave. L'avocate générale Ulrika Weiss a souligné le surendettement de l'épouse à l'époque du crime. Celle-ci a assuré qu'elle n'aurait jamais pu accepter de l'argent ainsi volé. SOS Homophobie, Act Up et la Ligue des Droits de l'Homme se sont constituées parties civiles. Lundi, les deux accusés avaient reconnu avoir agressé leur victime pour la dépouiller mais avaient nié l'intention de la tuer. Le verdict est attendu dans la soirée (avec AFP). |
 | Source : Têtu |
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