08/01/2013 Ce week-end, la droite a accusé le ministre de l'Education nationale de vouloir allumer une «guerre scolaire» autour de la question du mariage pour tous. Ce matin sur RTL, Vincent Peillon a réaffirmé le principe de «neutralité de l'école». Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a appelé ce matin sur RTL à ne «pas importer dans l'école des débats qui doivent avoir lieu dans la société», après avoir été accusé, ce week-end par la droite, de vouloir rallumer la «guerre scolaire» autour du mariage pour tous. «Il y a un principe qui est assez simple dans notre école, sur des sujets qui intéressent les adultes, c'est la neutralité de l'école, nous ne faisons pas dans l'école de prosélytisme, nous veillons à respecter toutes les consciences», a-t-il déclaré. «Dans la rue, nous pouvons manifester nos opinions», a-t-il poursuivi à moins d'une semaine de la manifestation contre le mariage pour tous le 13 janvier, à l'appel d'un collectif d'associations catholiques. «Je promeus dans ce pays une laïcité ouverte, il n'y aura pas de guerre scolaire», a-t-il assuré, précisant que «la neutralité ça vaut pour tout le monde, y compris les établissements publics». «Une maladresse» Vendredi, Vincent Peillon avait écrit aux recteurs, leur demandant «la plus grande vigilance» sur des débats autour du mariage pour les homos dans l'enseignement catholique, qualifiant de «faute» une lettre du directeur de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, aux chefs d'établissement leur indiquant qu'ils pouvaient mettre en place des débats. «Sa lettre était une maladresse, je crois qu'il a rectifié», a estimé le ministre de l'Education nationale ce matin sur RTL. Eric de Labarre avait en effet déclaré après coup qu'il évoquait des débats «entre adultes», entre «professionnels de l'éducation» et avait réaffirmé la neutralité de l'enseignement: «Il n'est pas question d'organiser spontanément des débats dans les classes avec les élèves». Prosélytisme En décembre, les associations de lutte contre l'homophobie «ont reçu trois à quatre fois plus d'appels» de jeunes «en détresse» que les années précédentes, «il faut faire attention», a déclaré le ministre. «Les enfants ont des interrogations, mais nous n'avons pas la naïveté de croire lorsque nous sommes des adultes responsables, que nous ne sommes pas dans un moment particulier. Pour ce sujet, comme pour d'autres, je pense que cela ira mieux, pour en parler tranquillement et sereinement, dans six mois, dans un an», a-t-il estimé. Vincent Peillon a assuré que des cas de prosélytisme lui avaient été signalés, sans plus de précision. «Il y a effectivement une conflictualité politique, il y a des instrumentalisations par des gens qui sont peut-être des deux côtés d'ailleurs, des extrémistes, et la responsabilité des uns et des autres est d'éviter que cela gagne les salles de classe.» Regardez l'intervention de Vincent Peillon ce matin sur RTL: Vincent Peillon : "Ne faisons pas de... par rtl-fr |
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