17/01/2013 Alors que toute la droite se serrait dans les rangs de la «manif pour tous», l'ex-groupe homo de l'UMP estime que sa voix «n'était plus audible»… Explications. Juste avant la «manif pour tous» contre le mariage pour tous, le divorce était consommé entre l'UMP et son groupe homo, GayLib. Par un communiqué diffusé sur son TÊTUblog, la présidente de l'association, Catherine Michaud, a fait le «constat amer» que «la voix progressiste, libérale et humaniste que représentait Gaylib au sein de l'UMP n’était plus audible». Dimanche en effet, des têtes d'affiches du parti telles que Jean-François Copé, Christian Jacob, Claude Guéant, Henri Guaino, Laurent Wauquiez, Eric Woerth, Michèle Tabarot, Xavier Bertrand, Brice Hortefeux, Thierry Mariani, Hervé Mariton, Patrick Ollier, Valérie Pécresse et même Simone Veil complétaient plus ou moins visiblement les rangs de la manifestation avec l'approbation de l'UMP. Ils rejoignaient ainsi Christine Boutin et le Parti chrétien démocrate (PCD), Philippe de Villiers et son Mouvement pour la France (MPF), ainsi que de nombreux représentants du Front national. «L'UMP se radicalise» Une situation insupportable pour les militants de Gaylib, qui ont donc voté «à l'unanimité», lors de leur assemblée générale annuelle, pour la rupture du contrat d’association signé en 2003 avec l'UMP. Un divorce aussitôt consommé: ce week-end déjà, le site officiel du mouvement n'était plus accessible. «Je ne serai pas la bonne conscience LGBT de l'UMP qui défile aujourd'hui avec Civitas», a précisé à l'AFP Catherine Michaud, soulignant l'absence de débat autour de la question du mariage homosexuel au sein du parti. La présidente de GayLib porte un jugement sans appel sur l'actuel président de son ex-parti: «Aujourd'hui, on a une UMP qui se sert de ce sujet (...) avec un Jean-François Copé en mal de légitimité», a-t-elle estimé, précisant que «depuis quatre ans, l'UMP se radicalise». «Courte vue» Pour le fondateur et ancien président de GayLib Emmanuel Blanc, en revanche, cette décision est une «décision à courte vue». «En quittant l'UMP, ce n'est pas comme cela qu'on va réussir à la réformer», a ajouté celui qui l'an dernier, aussitôt après avoir quitté la présidence du mouvement, a soutenu personnellement Jean-François Copé dans le duel qui l'oppose à François Fillon au sommet du parti. Où va donc voguer le bateau GayLib, après s'être détaché de son parti? Clairement à droite, historiquement libéral, le mouvement pourrait être tenté de se tourner vers l'Union des démocrates et indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo. Une hypothèse que la présidente ne confirme pas, tout en précisant: «Aujourd'hui, la droite républicaine humaniste est l'UDI». Un parti déjà rejoint par deux ex-UMP plutôt gay-friendly, Rama Yade et Chantal Jouanno. Mais aussi le Centre national des indépendants et paysans (CNI ou CNIP), l'ancien parti de Christian Vanneste, le seul à avoir apporté son «total soutien» à François Lebel, quand celui-ci pronostiquait que le mariage des homos ouvrait la porte à l'inceste et à la polygamie… |
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