22/01/2013 Samedi et avant le rassemblement parisien du 27 janvier, des milliers de manifestants ont défilé dans toute la France pour défendre l'égalité. A Toulouse, le Parti socialiste s'est fait copieusement railler... Les partisans du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homos ont mobilisé des milliers de personnes dans de nombreuses villes de province ce week-end, avant la tenue du rassemblement parisien le dimanche 27 janvier soit deux jours avant l'ouverture du débat au Parlement. La mobilisation a été voisine de celle enregistrée à la mi-décembre, quand les pro-mariage pour tous avaient revendiqué 50.000 manifestants au total en province et 150.000 à Paris (60.000 selon la police). Samedi, l'appel à manifester en province a été relayé par les syndicats (CFDT, UNSA, CGT, FSU, Solidaires...), par les associations de défense des Droits de l'Homme (Ligue des droits de l'Homme, SOS Racisme...) et aussi par des partis politiques (PS, EELV, Front de Gauche...). A Toulouse, le PS raillé Seule fausse note dans la mobilisation socialiste, la fédération de Haute-Garonne n'appelait pas à la manifestation de Toulouse en raison de la place importante accordée à la PMA dans l'appel, alors que le gouvernement a souhaité reporter ce débat à une prochaine loi sur la famille. Le PS s'est ainsi fait railler dans le cortège qui a attiré 3.000 personnes selon la police et 8.000 personnes selon les organisateurs: «Le PS roupille, les fachos dégoupillent», résumait une banderole, tandis que les organisateurs lançaient régulièrement: «La PMA vous divise, elle nous unit.» Mais partout ailleurs en France, ce sont l'Eglise catholique et les défenseurs de la famille traditionnelle qui se sont attirés le plus de quolibets. A Lille, où ont défilé de 1.600 à 2.500 personnes, des pancartes réclamaient «les mêmes droits que les homophobes, pas leur avis». «Contrairement à nos opposants qui sont dans la haine, on est dans le progrès sociétal», expliquait par exemple Frank Danvers, président de LGP Lille. «Les mêmes droits que les homophobes, pas leur avis» A Strasbourg, les élus en tête A Strasbourg, autre point fort de la mobilisation, avec 4 à 6.000 manifestants suivant les évaluations, le président du centre LGBT Jean-Philippe Restoueix affirmait «qu'on ne veut pas créer une fracture entre les deux camps» mais beaucoup dénonçaient «l'homophobie» et «l'oppression hétéropatriarcale». A la différence de Toulouse, on remarquait à Strasbourg plusieurs élus socialistes en tête de cortège, dont le premier adjoint au maire Robert Hermann et la députée européenne Catherine Trautmann, ancienne maire de la ville. Dans la même région on comptait aussi un millier de manifestants environ à Nancy. A Bordeaux, sous une pluie battante, les manifestants étaient un millier selon la police et de 3 à 4.000 selon les organisateurs. A Nice, ils étaient de 1.500 à 3.000 suivant les évaluations. A Marseille, la mobilisation a été très modérée avec 1.800 personnes selon la police, mais les élus socialistes étaient présents. Parmi lesquels le député socialiste Patrick Mennucci, qui était venu dire aux manifestants «d'avoir confiance» et s'efforçait de rassurer les déçus de la PMA en déclarant: «Cela viendra plus tard, dans une loi famille.» «Nous travaillerons même le week-end» Dans l'Ouest, le plus important cortège relevé a marché à Nantes, avec 3.000 manifestants selon la police. A Quimper, on ne comptait que 500 manifestants, mais parmi eux le député socialiste du Finistère Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, qui a promis un débat parlementaire riche. «Comme nous prévoyons une stratégie d'obstruction de l'opposition, nous avons prévu de travailler même le week-end. Il y a toujours la possibilité que des amendements soient adoptés, à condition d'enrichir le texte, pas d'en combattre la philosophie», a-t-il déclaré. Le 13 janvier, les opposants au projet de loi gouvernemental étaient descendus en masse dans les rues de Paris (340.000 personnes d'après la police, de 800.000 à un million selon les organisateurs), après avoir reçu le soutien de l'UMP et de l'Eglise catholique. Le dimanche 27 à Paris, ce sera au tour des pro-mariage et adoption pour tous de se rassembler dans la capitale. «Nous prouverons de nouveau avec cette manifestation que cette question est soutenue par beaucoup de gens, bien au-delà des personnes homosexuelles. En effet, en permettant l'égalité des droits, c'est toute la société qui progresse», estime le porte-parole de l'Inter-LGBT Nicolas Gougain. |
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