30/08/2007 La gay pride de Budapest (lire Quotidien du 10 juillet) aura peut-être été son terrain d'entraînement: le parti d'extrême droite Jobbik, à l'origine des violences du 7 juillet dernier, a créé samedi un groupe paramilitaire néonazi, devant un millier de personnes et au pied du palais présidentiel. Le but des 56 premiers membres de la «Garde Hongroise» («Magyar Garda») sera humblement de «sauver le peuple hongrois». De qui? D'abord des voisins slovaques, serbes et roumains, à qui il est demandé de restituer les territoires hongrois perdus lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais également des Roms, des juifs et des homosexuels. Et le Premier ministre hongrois prend au sérieux la création de cette force paramilitaire: «Les fascistes se rassemblent. Ils ne frappent pas à la porte, ils sont là, parmi nous», a dit Ferenc Gyurcsany. Un sondage a révélé mardi que 59% des Hongrois estiment que ce groupe présente une danger. 21% d'entre eux se déclarent d'ailleurs personnellement inquiétés par les néonazis... même s'ils sont 13% tout de même à avouer leur sympathie pour cette initiative! Fidesz, le plus grand parti de droite, a conclu des alliances avec le parti Jobbik dans plusieurs municipalités et l'un de ses députés a pris la parole lors de la création du groupe paramilitaire. C'est d'ailleurs un membre du Fidesz qui était à l'origine d'un photomontage présentant le secrétaire d'État Gabor Szetey, ouvertement homosexuel, portant le triangle rose devant les portes du camp de Auschwitz. La photo a été publiée mercredi dernier sur le site internet de la radio de droite Lanchid. Le Premier ministre reproche à l'opposition de droite de ne pas s'être suffisemment dissociée de la création d'un groupe néonazi et au président de la République Laszlo Solyom de ne pas l'avoir condamnée explicitement. |
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