17/04/2013 Alors que l'UMP proteste encore contre le calendrier et que 70 opposants sont en garde à vue, la conférence des présidents a fixé ce matin les règles du débat à l'Assemblée. Soixante-dix opposants au mariage pour tous se trouvaient ce matin en garde à vue après avoir été interpellés vers 1h devant l'Assemblée nationale à Paris, où ils s'apprêtaient à installer une dizaine de tentes dans le cadre d'un soi-disant «camping pour tous». Ils ont été relâchés cet après-midi. Le vote solennel sur le mariage homosexuel aura lieu mardi 23 avril et le temps de débat sur le projet a été fixé à 25 heures pour son retour à partir de mercredi à l'Assemblée. La conférence des présidents, organe exécutif de l'Assemblée, a décidé ce matin de recourir à la procédure dite du «temps programmé», qui permet de déterminer par avance le temps total de débat, tandis que plus de 700 amendements ont été déposés par les députés UMP. «Diversion» Le président des députés UMP, Christian Jacob, a immédiatement dénoncé «une humiliation totale du Parlement». M. Jacob s'est insurgé contre cette décision. Il a demandé de faire jouer une disposition permettant d'avoir 50 heures de débat, qui n'a pas été acceptée. «C'est une provocation de plus», a-t-il lancé à la presse dans les couloirs de l'Assemblée. Il considère que «vendredi au maximum, c'est fini». «Cela réserve dix heures de débat pour l'opposition», a-t-il estimé. «C'est une manœuvre de diversion». «J'ai dit en conférence de président: “s'il n'y avait pas eu l'affaire Cahuzac, est-ce que vous auriez accéléré le calendrier parlementaire?” À cela, le ministre chargé des relations avec le Parlement baisse la tête, le président du groupe socialiste ne répond pas», a expliqué M. Jacob en sortant de la conférence des présidents. «Provocations» Comme on lui demandait si cela allait radicaliser le mouvement anti-mariage homosexuel, M. Jacob a expliqué que «personne ne peut se reconnaître dans des manifestations violentes» mais qu'il fallait «arrêter de multiplier les provocations» (de la part du gouvernement, ndlr). En première lecture, aucun temps limite n'avait été fixé. Le débat avait duré deux semaines, à la surprise de la majorité qui n'avait pas vu venir l'acharnement de plusieurs députés UMP qui ont ferraillé jour et nuit. Le calendrier décidé ce matin prévoit une semaine de débat, jusqu'à samedi prochain inclus. Etayer le recours «Jamais le temps programmé n'a été décidé en deuxième lecture quand il ne l'a pas été en première», s'est insurgé le député-maire de Provins. La nouvelle majorité n'avait encore jamais utilisé cette procédure du temps programmé, qu'elle avait d'ailleurs combattue quand elle était dans l'opposition. «D'ailleurs, cela va étayer un recours devant le Conseil constitutionnel», a-t-il encore ajouté. «Il faut désormais aller au vote, la plupart des point de cristallisation ont été évoqués», a commenté pour sa part dans les couloirs Sergio Coronado, fer de lance des députés écologistes sur ce texte. Les débats sur ce texte ont duré une centaine d'heures à l'Assemblée, et une cinquantaine au Sénat. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|