24/09/2007 Alors que sa propre histoire a inspiré, en cette rentrée littéraire, deux romans français —Kannibal d'Érik Rémès et les Exilés de l'archipel de Christophe Mory (lire Têtu n°125), l'Allemand Armin Meiwes, qui avait tué, découpé et mangé son amant en mars 2001, a désormais sa propre actualité littéraire. Il vient de faire paraître, samedi, trois livres, dont Interview mit einem Kannibalen (Entretien avec un cannibale). L'informaticien de 46 ans, connu comme le «cannibale de Rotenbourg», y confie à un journaliste l'histoire de ses pulsions et de sa rencontre avec l'ingénieur Bernd Brandes sur un forum internet. «Bernd m'a dit qu'il avait depuis son enfance l'envie d'être mangé», raconte notamment Armin Meiwes. En 2001, le «cannibale» aurait ainsi rencontré en ligne près de 400 hommes prêts à être mangés. «J'ai à l'idée que ceux que je mange restent avec moi pour toujours», explique celui dont les fantasmes de cannibalisme ont atteint leur point culminant à l'âge de 16 ans, alors qu'il vivait seul avec sa mère dans un vieux manoir. C'est là qu'il a mangé Bernd Brandes, en commençant par le pénis: «Le repas s'est déroulé dans le salon. Plutôt festif, avec des chandelles. J'avais spécialement sorti la porcelaine noire du buffet et la plus belle nappe.» Condamné à la prison à perpétuité, Armin Meiwes a fait appel auprès du tribunal constitutionnel fédéral. |
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