07/06/2013 Après l'agression hier et la mort ce soir du jeune homme, suite aux coups de militants d'extrême-droite, de multiples personnalités ont fait le rapprochement avec le mouvement contre le mariage pour tous… Des associations de défense des droits de l'Homme et des syndicats étudiants ont appelé jeudi à la «dissolution» des groupes d'extrême droite, après une bagarre qui a entraîné cet après-midi la mort du jeune Clément Meric, 18 ans. «Ce meurtre soulève la question de la recrudescence des agissements des groupes d'extrême droite», estime dans un communiqué le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Longue liste «Il s'inscrit dans la longue liste des provocations et violences d'extrême droite de ces derniers mois (occupation de la mosquée de Poitiers, violence contre des hommes et femmes politiques, agressions d'homosexuels et de leurs organisations)», ajoute l'association, appelant à ce que «tous les groupes d'extrême droite impliqués dans les actions violentes» soient «dissous sans plus tarder». De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), «horrifié» par le drame, se dit «pleinement mobilisé aux côtés des forces démocratiques pour lutter contre tous les fanatismes et extrémismes qui endeuillent notre pays» et demande aux autorités «d'agir avec la plus grande et la plus sévère des fermetés». Danger pour la République «Il serait coupable de ne pas prendre acte du meurtre de Clément et nous exigeons par conséquent la dissolution des groupes d'extrême droite», estime pour sa part le syndicat étudiant Unef Sciences Po, où étudiait la victime, Clément Méric, militant d'extrême gauche et adhérent au syndicat SUD. Même appel à la dissolution de «groupes fascistes qui mettent en danger notre République», par la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), un des syndicats lycéens. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), saluant «l'interpellation rapide de l'auteur présumé du meurtre de Clément Méric et de ses complices», soutient également «l'appel à la dissolution des groupes d'extrême droite tels que Troisième Voie, les Jeunesses nationalistes Révolutionnaires, ou le GUD, auxquels appartenaient vraisemblablement les agresseurs». Discours de haine De son côté, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) «condamne fermement ce meurtre commis à raison des convictions politiques du jeune homme», dans un communiqué. Ce drame «nous interpelle quant à la radicalisation récente des droites extrêmes, cet acte faisant dramatiquement écho à un discours de haine tenu depuis plusieurs mois», estime l'organisation. «Horrifiée», la Ligue internationale contre la racisme et l'antisémitisme (Licra) s'inquiète également de cette «tendance (…) à normaliser l'extrême-droite et ses idées», et juge que "la République a besoin d'un sursaut urgent contre ces manifestations racistes, antisémites, homophobes et fascistes qui tourmentent notre pays depuis de trop longs mois». Violence sociale «Non à la violence comme arme politique», martèle la Grande loge féminine de France (GLFF) dans un communiqué, lançant «un appel à toutes les consciences républicaines» en cette «période économiquement difficile propice à la désignation de boucs émissaires». «Libération de la parole d'extrême droite, montée de l'homophobie, propos anti-maçonniques font le lit d'une violence sociale inadmissible», selon la GLFF. Enfin, l'association La Voix des Rroms, s'associant «à la douleur de la famille», dénonce «des messages de rejet, de division, et même de haine, (qui) sortent souvent de la bouche de politiques de tous bords". "Le dopage au racisme dans la course électoraliste n'est pas anodin», ajoute un communiqué appelant «l'ensemble de la classe politique à réfléchir et à arrêter le processus de banalisation du racisme et de l'extrémisme». Avec AFP. Photo: Action antifasciste. Interrogé sur un lien avec le mouvement des opposants au mariage pour tous, Manuel Valls a répondu qu'il se méfiait "de tous les amalgames". Si des militants de ces groupuscules ont été repérés dans les défilés, leurs organisateurs se sont également offusqués d'un tel rapprochement, jugé "scandaleux", "indécent". Sur Twitter, l'homme d'affaires Pierre Bergé a directement mis en cause la Manif pour tous: "Malgré tous ceux qui m'insultent, je le redis #lamanifpourtous a accepté dans ses rangs ces fachos qui ont tué Clément. A eux de réfléchir", a-t-il écrit sur son compte Twitter ce matin. La Manif pour tous a annoncé son intention de porter plainte. Des représentants de la Manif pour tous ont rejeté tout lien avec les agresseurs de Clément Méric. «La violence vient de deux groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite», a réagi Frigide Barjot, ex-chef de file de la Manif pour tous, qui déclarait juste après l'adoption du mariage pour tous au Parlement: «Hollande veut du sang? Il en aura!» |
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