07/01/2014 Le conseil municipal de la commune a adopté une délibération visant à ne pas célébrer les mariages de couples de même sexe au nom d'une norme supérieure. La préfecture de l'Indre a saisi le tribunal administratif de Limoges au sujet d'une délibération du conseil municipal de Fontgombault. Le 24 octobre, celui-ci a résolu de ne pas marier de couples de même sexe au nom d'une «loi naturelle» qui serait supérieure aux lois de la République. Malgré les avertissements adressés par la sous-préfète et le préfet, le conseil municipal n'a pas retiré sa délibération. Le jeudi 19 décembre, le préfet Jérôme Gutton a finalement saisi la justice, rapporte La Nouvelle République. UNE ABBAYE TRÈS PRÉSENTE Une première victoire pour les Indignés de Fontgombault, un collectif d'habitant.e.s de la commune qui a vu le jour après la publication de la délibération. André Antigny, l'un des porte-parole, s'en est réjoui: «C'est une très bonne nouvelle. Cela prouve qu'on n'est pas, comme le dit le maire, qu'un " petit noyau de turbulents " dans la commune et qu'on est soutenus.» Si le tribunal juge la délibération illégale, celle-ci sera annulée. Le procureur de Châteauroux a également été informé de l'affaire, assure la préfecture. Il peut s'il le souhaite lancer des poursuites contre les membres du conseil municipal. Deux d'entre eux sont des moines de l'abbaye de Fontgombault. Dans cette commune où Christine Boutin est arrivée en tête au premier tour en 2002, rappelle Le Parisien, le poids des instances religieuses dans la vie politique est conséquent. On compte en effet environ 70 moines pour un peu plus de 250 habitant.e.s, soit près d'un tiers de la population communale. Pour les Indignés de Fontbombault, l'abbaye en profite par ailleurs pour asseoir son poids dans le processus démocratique en poussant ses résidents à s'inscrire sur les listes électorales. Quatorze moines auraient demandé à figurer sur les listes en deux mois. Si la direction de l'abbaye dément et s'explique dans La Nouvelle République, la sous-préfecture a rappelé que les listes électorales peuvent être contestées devant un tribunal entre le 10 et le 20 janvier. |
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