08/12/2008 Une corde au cou et une bougie entre le mains. C'est ainsi que près de 1000 homosexuels ont participé, samedi 6 décembre sur la place Saint-Pierre au Vatican, à la manifestation organisée par l'Arcigay et d'autres association LGBT italiennes, pour protester contre la prise de position du Saint-Siège vis-à-vis du projet de déclaration pour la dépénalisation de l'homosexualité que la France souhaite présenter au nom de l'Union européenne à l'ONU (lire article du 5 décembre). Le Vatican, par la voix de son porte-parole, le père Federico Lombardi, s'oppose à ce texte, qui ne parle pourtant que de dépénalisation de l'homosexualité, parce qu'il y voit un possible «instrument de pression ou de discrimination à l'égard de ceux qui (...) considèrent le mariage entre un homme et une femme comme la forme fondamentale et originelle de la vie sociale». Parmi les parlementaires et politiciens présents au sit-in, Vladimir Luxuria (photo). «C'est vraiment impensable que, si en Italie une transsexuelle peut gagner une émission télé (elle-même, NDLR, lire article du 25 novembre), dans d'autres pays on peut la tuer», a-t-elle souligné. «Il se passe des choses considérables ces jours-ci, a expliqué Aurelio Mancuso, président national de l'ArciGay. Nous avons reçu du monde entier, et en particulier du milieu institutionnel français, les remerciements pour nos campagnes de sensibilisation internationale pour la défense et la dignité des gays et lesbiennes, qui ont abouti à plus de 10.000 adhésions soutenant l'initiative Stop Vatican Attack-Support Homosexuality Decriminalization présentée sur Facebook.» Selon Vladimir Luxuria, le Vatican, en s'opposant à la dépénalisation de l'homosexualité, «se contredit car il s'exprime en faveur du respect pour la vie en faisant obstacle à l'euthanasie ou à l'avortement et, en même temps, il permet le meurtre de hommes et de femmes homosexuels». |
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