22/02/2014 Les écologistes toulousains ont été contraints de modifier leur liste pour les municipales pour respecter la parité quand ils se sont rendu compte tardivement que l'une des leurs était transgenre, ont indiqué mercredi la tête de liste et l'intéressée. Florence Bertocchio, ingénieure de 54 ans et militante associative des transgenres, mène une vie de femme depuis cinq ans, et est effectivement devenue une femme au regard de l'état civil par jugement rendu en décembre 2012 et retranscrit en juillet 2013. Pourtant, elle occupait jusqu'à la semaine dernière la place d'un homme (la 31e) sur la liste d'Europe Ecologie-Les Verts. C'est que tout le monde chez EELV n'était pas au courant de son nouvel état civil quand elle a été sollicitée en décembre 2013 pour figurer sur la liste, explique Florence Bertocchio. En 2010, Florence Bertocchio se trouvait encore dans le quota des hommes sur la liste écologiste de Gérard Onesta aux régionales de 2010. L'erreur des Verts est apparue fortuitement la semaine passée: "Je me rendais à la présentation de la liste (EELV) à la presse. Dans le métro, j'ai croisé Onesta (...) On bavarde et il me demande: 'et où tu en es au fait ?' J'ai eu des doutes, et avec angoisse, j'ai réalisé qu'on était peut-être face à un malentendu", rapporte Florence Bertocchio auprès de l'AFP. Antoine Maurice, tête de liste EELV, se souvient qu'en 2010 déjà, la présence de Florence Bertocchio sur la liste des régionales n'était pas allée sans causer quelques "difficultés". Mais, cette fois, "on est loin d'avoir déposé la liste (...) ça va juste décaler tout le monde", dit-il. Florence Bertocchio devrait se retrouver en 30e position, il faudra faire entrer un autre homme à sa place sur la liste et faire sortir une femme, ajoute la tête de liste. "C'est vraiment pour nous une occasion de pointer que notre liste est la plus diverse. Des hommes, des femmes, des homos, des trans', il y a de tout", dit Antoine Maurice. Pour Florence Bertocchio, porte-parole de l'Inter-LGBT, cette confusion est emblématique des difficultés et des "absurdités" rencontrées par les transgenres. Elle ne serait pas survenue, assure-t-elle, si les transgenres n'étaient pas confrontés dans leur reconnaissance à des procédures "anormalement et inutilement longues" et à l'absence d'une loi véritable les concernant. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|