05/01/2009 Une cour de Kampala a donné gain de cause juste avant Noël à Victor Mukasa, un militant transgenre (female to male) qui avait entamé une action en justice contre le gouvernement suite à un raid mené dans sa maison en juillet 2005, annoncent plusieurs médias du pays. Lors de son intrusion chez Victor, alors absent, la police avait saisi de nombreux documents, pour la plupart en rapport avec ses activités LGBT. Elle avait également arbitrairement arrêté, sexuellement agressé et humilié Yvonne Oyoo, une amie kényane qui se trouvait chez lui et qui a elle aussi été reconnue comme victime dans le même dossier. La plainte de Victor Mukasa était notamment soutenue par la Commission internationale des droits humains des gays et lesbiennes (IGLHRC), qui craignait un échec étant donné le climat homophobe ougandais, où les relations entre personnes de même sexe sont passibles de prison à vie. Mais le juge a accordé au militant une victoire, historique puisque, d'après Victor Mukasa, il s'agit de la première fois qu'une personne LGBT mène une action en justice contre les autorités. La juge Stella Arach a estimé que la police avait violé la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Elle a en outre accordé des dommages et intérêts aux plaignants: environ 2.000 dollars pour Victor Mukasa et 5.000 dollars pour Yvonne Oyoo, qui n'ont pas assisté au verdict. «Ce jugement rappelle sérieusement à la police ougandaise que tous les Ougandais, y compris [les minorités sexuelles], devraient être traitées avec respect et dignité», a déclaré Victor Mukasa dans un site d'information panafricain, Afrol News. «Ce n'est pas juste une victoire pour Victor ou pour les personnes LGBT, mais une victoire pour tous ceux qui défendent les droits humains», s'est réjouit Paula Ettelbrick, directrice exécutive d'IGLHRC. |
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