19/12/2001 Hier, lundi 17 décembre, à Montpellier, aux environs de 9h30, l'audience opposant deux pharmaciennes de Sète à Valérie Goudal s'est tenue devant la chambre sociale de la Cour d'appel de l'Hérault. Les deux employeuses avaient été condamnées en première instance, le 22 janvier dernier, par le Conseil des prud'hommes de Sète, pour harcèlement à propos de la vie privée de leur employée et devaient lui verser une somme totale avoisinant les 80.000 F. La dénomination d'homophobie n'avait jamais été utilisée dans les attendus. Au cours des débats d'hier, les pharmaciennes se sont défendues des accusations portées contre elles en fournissant nombre d'attestations de moralité. Elles dénonçaient, par le biais de leur avocate, la médiatisation de ce procès, s'étonnant qu'une personne aussi touchée, comme déclare l'être Valérie, ose étaler sa vie privée dans les journaux, et donc parler publiquement de son homosexualité. Elles n'hésitaient pas à mettre en doute les attestations des tém! oins et des médecins, sans avancer de preuve pour étayer leurs propos. Allant plus loin encore, elles informaient la cour, de façon gratuite, que Valérie Goudal "serait" criblée de dettes et que finalement, elle se servait de son homosexualité quand cela l'arrangeait. Par voie de conséquence, elles demandaient la résiliation judiciaire du contrat de travail toujours en vigueur, ce qui irrita le président puisque ce n'était pas le propos de l'audience. L'avocat de Valérie Goudal, Me Kyrkyacharian, répondit que "Valérie venait devant les juges professionnels pour dénoncer les méthodes homophobes dans le milieu du travail afin qu'ils élargissent leur champ d'action". Il répliqua que Valérie apportait devant les juges plus de huit nouvelles attestations spontanément délivrées par les clients de la pharmacie, suite à la parution d'articles dans le Midi Libre et l'Hérault du Jour. Pour lui, si la médiatisation avait un effet bénéfique, c'était bien celu! i-là et il ne fallait pas compter sur un silence honteux et c! ulpabilisant de sa cliente. Valérie déclarait hier aux marches du palais "qu'il était très difficile d'entendre de tels propos encore aujourd'hui." Elle avait reçu le soutien de nombreuses associations, syndicat et partis politiques comme le Collectif contre l'homophobie, Ras l'front, les Verts, la LCR, le Planning Familial, la CGT, mais bizarrement d'aucune autre association gay locale. L'arrêt de la Cour d'appel sera rendu le 22 janvier 2002, soit un an, jour pour jour, après la première décision. |
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