05/01/2009 On savait déjà Vaclav Klaus, le président de la République tchèque, souverainiste, conservateur farouche et europhobe, on sait désormais également que le chef de l'État qui préside pour six mois l'Union européenne est par ailleurs homophobe. Dans un verbiage aux relents d'extrême-droite, le successeur des français à la tête de l'Union s'en prenait en 2006 au «féminisme», à «l'écologisme», à «l'homosexualisme» (sic) ou encore à «l'ONGisme» (re-sic). Dans un discours prononcé à New York lors d'une remise de prix le 6 mai 2006, Vaclav Klaus s'explique sur - de son point de vue - la différence entre homosexualité et homosexualisme, qu'il considère comme un «phénomène dangereux» en progression. «Les droits de l'homme sont importants pour chacun d'entre nous. Mais j'ai peur des droits de l'hommistes. (...) J'admire le beau sexe mais j'ai peur du féminisme. Je respecte l'homosexualité mais pas l'homosexualisme.» Beaucoup de -isme donc, pour celui qui considère de toute façon la présidence européenne comme «une chose sans importance» et qui refuse de hisser le drapeau européen sur le château de Prague qui sert de résidence présidentielle. Une dérision de mauvais goût visant sans doute le travail associatif effectué en Europe pour accorder plus de droits aux minorités sexuelles, aux femmes etc. En 2008, ce personnage atypique, à la fonction politique symbolique, est marginalisé politiquement, mais il reste populaire dans son pays. Il avait déjà retardé la mise en place du pacs en République tchèque en y opposant son véto, qualifiant le parternariat homosexuel «d'erreur grossière», malgré une opinion publique favorable à 62% à la reconnaissance des couples homosexuels. À l'époque, Jiri Hromada, président de l'association tchèque Initiative gay, avait vu dans ce chef de l'État un peu particulier «un monarque moyenâgeux», et les députés étaient finalement passés outre son véto. |
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