06/01/2009 Les soldats gays américains pourront-ils bientôt sortir du placard? L'idée semble faire son chemin et même au plus haut niveau de la hiérarchie militaire, puisqu'une centaine de généraux et d'amiraux à la retraite ont lancé un appel collectif à l'abolition du «Don't ask, don't tell». Un compromis institué en 1993 par le président Clinton, à défaut de pouvoir abolir complètement la discrimination visant les homosexuels lors du recrutement militaire. Depuis cette date, les portes de l'armée ne sont plus fermées aux gays et aux lesbiennes, à condition toutefois qu'ils taisent leur orientation sexuelle. Seize ans après les résultats mitigés de Bill Clinton, les tabous de l'armée américaine sont à nouveau mis en cause. «Comme c'est le cas en Grande-Bretagne, en Israël et dans d'autres nations autorisant les gays et lesbiennes à servir ouvertement, nos militaires sont des professionnels capables de travailler ensemble malgré les différences de race, de sexe, de religion et de sexualité», soulignent les haut-gradés signataires de l'appel. Cette pétition vise également à soutenir Barack Obama dans sa volonté d'abolir définitivement l'obligation de silence dans l'armée (lire article du 19 novembre). «Les critères-clés pour servir dans les forces armées devraient être le patriotisme, le sens du devoir et la volonté de s'engager. La discrimination devrait être interdite», peut-on lire sur le site de la transition présidentielle. On estime à 12.500 le nombre de soldats renvoyés pour avoir évoqué leur homosexualité ou avoir été dénoncés. Parmi eux, 800 militaires assumaient des fonctions cruciales (arabophones, personnel médical, pilotes ou agents du renseignement), selon le Réseau de défense juridique des militaires, association favorable à la levée de l'interdiction. Mais les préjugés ont la vie dure: d'après une enquête réalisée début décembre par le groupe de presse américain Military Times auprès de 2.000 lecteurs militaires, la majorité d'entre eux (58%) se disent opposés à l'ouverture de l'armée aux homosexuels. Seuls 29% s'y disent favorables. |
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