19/06/2014 Le 10 mars dernier, la victime, âgée de 37 ans, avait été violemment prise à partie dans le hall de son immeuble par un voisin en raison de son orientation sexuelle. Six mois de prison, assortis d’un sursis, d’une mise à l’épreuve et d’une obligation de soins pendant 18 mois. C’est ce qu’a requis le parquet de Cherbourg contre l’agresseur de Sébastien M. (37 ans), un cherbourgeois de 57 ans, qui comparaissait, mardi 17 juin, pour injures à caractère homophobe et violences volontaires aggravées. Le jugement a été mis en délibéré au 1er juillet. Le 10 mars dernier, l’homme avait violemment pris à partie son voisin dans le hall de leur immeuble du centre ville de Cherbourg. Injures homophobes, pluie de coups, en plus du harcèlement quotidien dont était victime Sébastien depuis deux ans, l’agression avait contraint la victime à recevoir 10 jours d’ITT et à déménager. «Il s’agit d’un acte infâme qui atteint les libertés individuelles», a dénoncé l’avocate de la victime qui demandait 8 000 € pour le préjudice subi par son client. L’agresseur, qui a reconnu être l’auteur de ses gestes et de ses paroles, affirme cependant ne pas être homophobe, rapporte la radio Tendance Ouest: «Ma propre fille et sa compagne se sont mariées le week-end dernier, elles auront bientôt un enfant. Mes précédents voisins étaient un couple d’hommes et je n’ai jamais eu de problèmes avec eux.» L’avocat de la défense déplore d’ailleurs un «acharnement procédural» à l’encontre de son client et plaide la relaxe faute de témoins. SOS HOMOPHOBIE PARTIE CIVILE AU PROCÈS L’association SOS homophobie, qui s’est constituée partie civile après le dépôt de la plainte, avait préalablement déclaré dans un communiqué vouloir «accompagner Sébastien qui a décidé de rendre publique son agression et de la porter devant la justice». «Cette agression, faisant suite à une longue période de harcèlement et d’injures homophobes, n’est malheureusement pas isolée, poursuit l’association. En 2013, SOS homophobie a recensé 130 cas d’homophobie de voisinage. De tels actes rendent extrêmement difficile la vie quotidienne des personnes LGBT qui en sont victimes.» Pour Lucie Béguin, coordinatrice de SOS homophobie en Basse-Normandie, interrogée par Tendance Ouest à la sortie de l’audience, il s’agit également «de ne pas banaliser ces paroles et ces actes». Sébastien lui ne désire qu’une chose: être reconnu comme victime et retrouver l’apaisement. |
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