17/03/2009 Le procès d'un homme d'une vingtaine d'années, accusé d'avoir violé son ancien codétenu dans la nuit du 13 au 14 décembre 2006 dans une cellule de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), s'est ouvert lundi 16 mars devant la cour d'assises de l'Essonne. La victime, un jeune homme alors placé en détention provisoire dans une affaire de stupéfiants dans laquelle il clame son innocence, avait rapporté les faits à son compagnon venu lui rendre visite au parloir le surlendemain. L'accusé avait d'abord nié toute relation sexuelle, avant de reconnaître l'existence de celle-ci, mais en expliquant qu'elle était librement consentie, ce qu'il a continué d'affirmer à l'audience. Les constatations médicales montrent que la victime, qui affirme avoir tenté de se défendre, présentait des ecchymoses. Son avocat Me Arié Alimi, affirme avoir averti à plusieurs reprises le juge d'instruction de l'homosexualité de son client, demandant son placement en cellule individuelle. Dans son dossier, la mention «risque d'atteinte à l'intégrité corporelle» était suivie d'un point d'interrogation. Selon Me Alimi, ce point d'interrogation a pu laisser penser à l'administration pénitentiaire que son client risquait de se suicider, et qu'il devait ne pas être seul en cellule. L'avocat, qui estime que les faits dont a été victime son client étaient prévisibles, met en cause la mauvaise transmission de l'information et dénonce le fait que l'administration pénitentiaire n'a pas été en mesure d'assurer la protection de son client. Il envisage à cet égard de poursuivre l'Etat devant le tribunal administratif. |
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