30/03/2009 L'enquête a été publiée aujourd'hui par la revue spécialisée BMC Psychiatry. Une équipe de chercheurs de Londres, conduite par le professeur Michael King, a demandé à plus de 1.400 professionnels de la santé mentale (psychiatres et psychologues pour près de la moitié d'entre eux, psychothérapeutes dotés d'un master et nombre de «conseillers») s'ils tenteraient de changer l'orientation sexuelle d'un client en cas de demande. 1.328 questionnaires ont pu être analysés. Seul un sur 25 (4%) a dit qu'il le ferait, mais un sur six (17%) indique avoir aidé au moins un client à réprimer ses penchants gays ou lesbiens, généralement par le biais de la thérapie. L'étude n'a pas décelé de signe d'un déclin de ces pratiques dans la période récente. Tentatives dangereuses De tels traitements étaient à leur apogée en Angleterre dans les années 1960 et 1970. Outre son absence d'efficacité démontrée, ce genre de tentative «peut être réellement dangereuse», avertit le Pr King. «Il est donc surprenant qu'une minorité significative de praticiens offre encore ce type d'aide à leurs clients», ajoute-t-il. Un certain nombre de raisons sont avancées par les thérapeutes pour expliquer leur attitude, allant des opinions morales ou religieuses personnelles sur l'homosexualité jusqu'au désir d'aider des patients stressés par des discriminations. Les chercheurs, spécialistes de santé mentale, ont également relevé un certain «degré d'ignorance« sur l'absence de preuve d'efficacité de telles thérapies –en particulier aucun essai comparatif scientifique n'a jamais été fait à ce sujet. Le meilleur moyen d'aider ces patients est de leur montrer qu'il n'y a absolument rien de pathologique dans leur orientation sexuelle, selon le Pr King. C'est aux professionnels de la santé mentale et à la société de les aider à affronter les préjugés et discriminations dont ils sont l'objet, souligne-t-il. |
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