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Mariage homo : la justice italienne en appelle à la Cour constitutionnelle | 22/04/2009 Et si la reconnaissance des couples homos en Italie avait pour point de départ la ville des amoureux? C'est en effet un tribunal de Venise qui a demandé à la Cour constitutionnelle italienne de se prononcer sur la validité du mariage gay. Une saisine qui fait suite au recours en justice d'un couple homosexuel dont la mairie de la ville a refusé de célébrer le mariage civil. Pour motiver sa requête, le tribunal de Venise rappelle dans son ordonnance publiée mardi par le quotidien Il Sole 24 Ore le vide législatif qui existe en Italie à propos du mariage homosexuel, qui n'est ni interdit ni autorisé. Reconnaissant que «l'union entre un homme et une femme constitue une définition solide et millénaire du mariage», les magistrats arguent néanmoins qu'il faut prendre en compte la fin du «monopole détenu par la famille normale, traditionnelle». Face à cette évolution du modèle familial, une décision de la Cour constitutionnelle s'impose pour combler le vide juridique existant, estime le tribunal. «Appliquer le principe d'égalité» Et l'on se réjouit dans le milieu associatif. «Nous accueillons cette nouvelle avec enthousiasme et confiance», a réagi dans un communiqué l'association «Certains droits», qui défend en particulier les droits des homosexuels. «Nous espérons que la Cour accueillera cette requête en appliquant le principe d'égalité et de non discrimination inscrit dans la Constitution», poursuit l'association. Rappelons qu'en Europe, les mariages homos sont autorisés en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas et en Norvège. La législation de nombreux pays européens - dont la France, l'Allemagne, le Portugal, le Royaume-Uni, le Danemark, la Suisse la Croatie ou la Hongrie - reconnaît des droits plus ou moins étendus aux personnes vivant en couple quel que soit leur sexe. L'Italie est un des rares pays européens à ignorer les droits des couples vivant ensemble sans être mariés. Un projet de loi créant un "pacte civil" avait été adopté par le gouvernement de gauche de Romano Prodi début 2007, suscitant une forte mobilisation de l'Eglise catholique qui avait multiplié les appels à rejeter le texte. Le projet a été enterré par la chute de Prodi en janvier 2008. |
Source : Par Rédaction Têtu.com
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