22/07/2009 Une ONG américaine déplore le meurtre d'une transgenre et l'arrestation de cinq militants, comme la conséquence directe du coup d'Etat qui a marqué la crise politique dans ce pays d'Amérique centrale. Alors que le Honduras cherche toujours une issue à la crise politique qui secoue le pays depuis le mois de juin, l'ONG International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC, basée à New York) s'alarme d'un contexte qui aurait aggravé la répression envers les activistes LGBT de ce pays d'Amérique centrale. «Le récent coup d'Etat au Honduras est une attaque illégale contre la démocratie qui viole les droits de tous les citoyens du Honduras, y compris les LGBT» note l'IGLHRC en référence à la destitution par l'armée du président démocratiquement élu Manuel Zelaya, après que celui-ci ait tenté d'amender la constitution pour s'octroyer quatre années supplémentaires de pouvoir. «Nous déplorons particulièrement le terrible meurtre et les arrestations arbitraires de LGBT dès les premiers temps de cette crise», poursuit l'association. Une trans assassinée En effet, dès le lendemain du coup d'Etat, le 29 juin, une activiste transgenre a été assassinée alors qu'elle rentrait du travail au cours du couvre-feu imposé par l'armée. Son corps a été retrouvé le lendemain, à deux pas du centre LGBT de San Pedro Sula (nord-ouest) avec deux blessures par balles: l'une à la tête et l'autre dans le dos. Selon des activistes locaux, elle aurait été tuée par la police militaire en patrouille dans les rues. Cinq autres activistes LGBT, Hector Licona, Donny Reyes, Patrick Pavon, Claudia Cervantes et Lizeth Ávila, ont été arrêtés et frappés lors de leur garde à vue, le 29 juin. Leurs arrestations ont eu lieu alors qu'ils participaient à une manifestation en soutien au gouvernement démocratiquement élu. Ils sont tous bien connus comme leaders du mouvement LGBT au Honduras. Danger au Honduras Bien avant ces événements, les LGBT au Honduras connaissaient de nombreuses discriminations de la part du gouvernement, comme en attestait un rapport sur les droits de l'homme dans ce pays en 2006. Celui-ci notait les meurtres de 200 trans et prostitués, de la part de la police ou d'anonymes. Quatre trans avaient été arbitrairement arrêtés et violentés en 2007. «Les droits de l'homme et les libertés fondamentales sont mis à mal au lendemain du coup d'Etat», note Marcelo Ferreyra, coordinateur de l'IGLHRC pour l'Amérique latine et les Caraïbes. «Dans ces circonstances, il y a toujours un danger pour ceux dont l'orientation sexuelle ou l'identité de genre ne se conforment pas aux normes sociales. Nous demandons la restauration de la démocratie et de l'Etat de droit au Honduras.» |
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