08/09/2009 Les violences des éditions précédentes ne se sont pas reproduites, hier, lors de la 14e Gay Pride hongroise. Un calme relatif qui n'était pas dû à l'apaisement des extrémistes, mais aux mesures de sécurité renforcées de la police. Récit sur place. De Budapest. Un milliers de manifestants LGBT, et 200 à 300 extrémistes maintenus à distance par quelque sept cents policiers, qui ont procédé à 32 arrestations avant la dispersion du cortège à 19h. Voilà le bilan en chiffres de cette après-midi ensoleillée de Gay Pride à Budapest où les plans de sécurité étaient encore plus sévères que l'année dernière. Jets d'œufs, de tomates et de pierres lors des précédentes éditions Cette Marche pour la dignité homosexuelle s'est déroulée sous forte protection policière sur l'avenue Andrassy. Les forces de l'ordre avaient entièrement barré les accès au défilé, qui avait été l'an passé la cible de jets d'oeufs, de tomates, mais aussi de bouteilles de bières et de pierres de la part de militants d'extrême droite. Avant le lancement du cortège, Szilvia Nagy, une des organisatrices, ne cachait pas son inquiétude : «En tant qu'individu, on a bien évidemment peur, mais en tant qu'organisation, il était hors de question pour nous de lâcher l'affaire. On a bien fait. L'attention internationale et la présence des hétéros sympathisants n'ont jamais été aussi fortes et c'est un vrai encouragement.» En effet, 13 ambassades ont manifesté leur solidarité dans une lettre ouverte il y a une dizaine de jours. Des messages de soutien des représentations françaises, suédoises, tchèques, sud-africaines, espagnoles, anglaises, hollandaises, slovènes, australiennes, canadiennes, allemandes, norvégiennes et américaines, mais aussi des communautés gays de Berlin et de Madrid et même une vidéo de Whoopi Goldberg ont précédé la Marche. Des associations de Vienne sont même venus en bus pour participer à la manifestation. «Je tiens à m'éclater» Malgré les menaces, l'ambiance est plutôt festive. «Je crains les contre-manifestants qui doivent nous attendre vers le centre-ville mais je tiens à m'éclater», avoue une jeune femme. «La pride est importante chaque année, mais vu la folie de ses deux dernières éditions, il est d'autant plus important de montrer que nous n'avons pas peur du tout», ajoute une autre. Le défilé de près de deux heures se déroule finalement sans incident, on danse, on boit, on rigole. Puis la foule arrive Place Elisabeth, et commence tout de suite à évacuer vers le métro. Bien que la dispersion ait été organisée de manière admirable par les organisateurs et la police, les extrémistes qui ne pouvaient jusqu'à présent s'attaquer qu'à la police, cherchent à en découdre hors du parcours du cortège. Une femme portant le tee-shirt de la Marche a été frappée en plein centre-ville par deux skinheads. On ne sait pas encore si d'autres agressions ont eu lieu au cours de la soirée et dans la nuit. |
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