15/09/2009 INTERVIEW. Union civile, adoption par les couples homos...L'Uruguay est à la pointe des droits LGBT en Amérique latine. Mauricio Coitiño, président de l'association uruguayenne LGBT Ovejas negras évoque pour TÊTU les prochaines avancées dans son pays et sur le continent. La semaine dernière, l'Uruguay autorisait l'adoption par les couples homosexuels. Une nouvelle avancée, et de taille, pour les LGBT uruguayens, qui ont déjà acquis le droit de s'unir civilement ou encore celui d'intégrer l'armée. De leur côté, les transsexuels devraient bientôt pouvoir modifier leur état civil afin d'être en conformité avec leur apparence, dès l'âge de 12 ans et sans l'accord des parents. Trois questions à Mauricio Coitiño, président de l'association uruguayenne LGBT Ovejas negras (Moutons noirs), qui explique l'«exception uruguayenne» et les avancées que l'on peut attendre dans d'autres pays sud-américains. TÊTU: Peut-on dire que l'Uruguay est un pays précurseur en matière de droits LGBT ? Mauricio Coitiño: Notre pays est précurseur dans le sens où il a voté sur le plan national des lois qui n'existaient que sur le plan local dans d'autres pays latino-américains, comme la loi d'union civile à Buenos Aires ou Mexico. Cela s'explique sans doute par le volontatisme progressiste du gouvernement de gauche, et aussi par le dynamisme des associations LGBT. Quelle vision avez-vous du futur des droits LGBT en Uruguay ? Encore plus d'avancées. La loi du droit à l'identité de genre, qui régule le changement de nom et l'identité sexuelle officielle des personnes transsexuelles devrait bientôt être approuvée. Et puis l'Etat s'est engagé en mai à Genève à mettre en place un plan national de lutte contre la discrimination, qui devrait entrer en vigueur en 2010. Car même s'il est relativement facile aujourd'hui d'être gay dans une ville comme Montevideo, cette visibilité a un coût et peut encore nous faire perdre notre travail, surtout dans des milieux comme l'enseignement privé, la police et l'armée ou la construction. Et la violence symbolique des médias est toujours constante, même si elle a diminué depuis que le mouvement LGBT a gagné de la force en 2005. Qu'en est-il des autres pays latino-américains ? Clairement en Argentine, tous les éléments sont réunis pour qu'il y ait des avancées concrètes, surtout pour ce qui est du mariage. De même au Brésil et en Bolivie. Dans tous les pays du Mercosur (marché commun qui regroupe l'Argentine, l'uruguay, le Paraguay, le Brésil et le Vénezuela ndlr) le mouvement LGBT grandit très rapidement et met la pression pour faire changer les choses. |
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