22/09/2009 Les travaux d'une équipe d'étudiants chercheurs l'ont démontré: même si vous n'êtes pas affiché comme «gay» sur votre page Facebook, la consultation des informations de vos «amis» peut vous trahir. Une étude riche d'enseignements. Montre-moi tes amis, je saurai si tu es gay: ainsi peut-on résumer le résultat d'une expérience menée par Carter Jernigan et Behram Mistree, deux anciens étudiants de l'illustre Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ils ont conçu un logiciel baptisé «Gaydar» qui prédit l'homosexualité d'une personne en dénombrant le sexe et la sexualité des «amis» Facebook de celle-ci. Le résultat serait concluant la plupart du temps. Et nombre de pages Facebook pourraient «outer» leur auteur à son insu, explique le Boston Globe. Comment ça marche? Simplement en utilisant un principe vieux comme la sociologie ou presque, celui de l'«homogamie»: chacun de nous a tendance à se rapprocher de ceux qui lui ressemblent. C'est ainsi que des médecins épousent plutôt une collègue médecin, à la limite une infirmière, mais beaucoup moins souvent une institutrice… On est plus souvent amis avec des personnes de la même origine sociale ou ethnique que nous – même si c'est peut-être moins fréquent chez les gays, la pratique de la drague contribuant à mixer les populations… En revanche, des gays ou des lesbiennes auraient davantage d'amis du même sexe, ou de la même sexualité, que les hétéros. Le reste n'est que conclusions mathématiques. La rubrique «intéressé par», cette traîtresse Ainsi, les chercheurs ont instruit à leur logiciel de croiser les données disponibles sur Facebook de 1.544 hommes qui se disent hétéros, 21 bisexuels, 33 gays – identifiés grâce à leur indication de sexe et à la catégorie «intéressé par» qu'ils ont utilisée (bien qu'elle soit matière à interprétations diverses sur le réseau social) pour en déduire leur sexualité. Puis ils ont pris les profils de 947 hommes qui n'ont pas rempli la case «intéressé par», et parmi eux, en utilisant leurs connaissances personnelles sur dix de ces personnes, ont vérifié que le logiciel les identifiait tous, effectivement, en tant que gays. La même technique s'est révélée, en revanche, moins efficace pour identifier les lesbiennes et les bisexuels de tous genres. Vie privée en danger Bien que les résultats de cette étude, qui n'a pas encore été publiée dans une revue scientifique, soient assez minimes, «c'est un exemple de comment des informations sur nous peuvent être répandues sans même que l'individu en question ait cherché à les dévoiler, même à son propre réseau, explique Carter Jernigan au Boston Globe. Ça met en avant les risques des réseaux sociaux.» De fait, si votre patron, un collègue malveillant, voire une personne utilisant un faux profil, devient votre «ami», il peut, avec une arrière-pensée homophobe, retourner des informations contre vous. Les risques liés à la vie privée sont à peu près connus depuis la création de réseaux sociaux et particulièrement de Facebook, mais, à nouveau, prudence! Sachez que, sur Facebook, vous pouvez utiliser l'onglet «confidentialité» (sous le menu «paramètres») pour déterminer qui a accès à vos informations, et notamment à votre liste d'amis. On peut bloquer des utilisateurs, décider que votre profil n'est consultable que par vos amis (ou même à un groupe d'amis que vous aurez créé) et surtout pas par tout le monde via un moteur de recherche extérieur. Vous pouvez aussi décider que vos «amis» classés dans la catégorie «profil limité» n'ont pas accès à votre liste d'amis. Et pour savoir les informations qui circulent sur vous sur le web en général, n'hésitez pas à taper votre nom sur le moteur de recherche 123people. Un site qui réserve parfois de mauvaises surprises… |
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