29/09/2009 Guido Westerwelle, le nouvel allié d'Angela Merkel à la suite des législatives de dimanche, est ouvertement gay depuis longtemps. Un pays dirigé par une femme et un gay? C'est une première mondiale. En apparence, les élections de dimanche 27 septembre n'ont pas changé grand-chose, puisqu'Angela Merkel reste chancelière. Mais en réalité, elles marquent un tournant historique pour l'Allemagne. Pour la lutte contre les discriminations notamment, c'est même un pas de géant: le pays est désormais le premier au monde à être gouverné conjointement par une femme – Angela Merkel – et par un homosexuel – Guido Wersterwelle. Nouvel allié d'Angela Merkel, Guido Westerwelle, libéral (parti FDP) de 47 ans, est en effet l'une des figures politiques allemandes qui vit ouvertement son homosexualité. Selon la tradition, le numéro deux du futur gouvernement Merkel devrait être désigné vice-chancelier et récupérer le portefeuille de ministre des Affaires étrangères. Les associations homos allemandes ont salué unanimement hier lundi l'arrivée d'un gay aux commandes, aux côtés de la conservatrice Angela Merkel. Il s'affiche avec son compagnon Même si la vie privée de Guido Westerwelle ne fait pas les gros titres, son homosexualité est de notoriété publique en Allemagne. Bien avant qu'il n'en parle lui-même ouvertement, les Allemands se souviennent notamment de l'allusion anti-libérale aux relents homophobes prononcée il y a cinq ans par Franz Müntefering, une figure du parti social-démocrate (SPD) et actuel ministre: «Quand j'entend Monsieur Westerwelle, je vois déjà les sacs à main de Margaret Thatcher s'agiter». Depuis, le nouveau numéro 2 allemand a pris l'habitude de faire lui-même des allusions à son homosexualité dans ses discours, toujours sur le ton de l'humour. Guido Westerwelle a officiellement fait son coming-out en 2004, dans la foulée du maire social-démocrate de Berlin Klaus Wowereit (en 2001) et du maire chrétien-démocrate de Hambourg Ole von Beust (en 2003). Il avait soigné la mise en scène, en choisissant de s'afficher au bras de son compagnon Michael Mronz, un ancien sportif devenu manager, rien de moins qu'à l'anniversaire d'Angela Merkel. Une opération de communication assez réussie. Le quotidien people Bild confirme: «Westerwelle a fait son coming-out sans perdre en popularité». Attaques homophobes de la gauche Dans les rangs de son parti et des partis rivaux, cela ne lui épargne pas les attaques homophobes régulières. La dernière date de pas plus tard qu'hier et est l'œuvre de Peter Langner, un cadre du parti social-démocrate, d'ordinaire plutôt progressiste: «Je ne veux pas d'un homosexuel au poste de ministre des Affaires étrangères», a-t-il déclaré à la presse. L'homosexualité devrait en tout cas être l'un des plus importants sujets de discorde entre Angela Merkel et Guido Westerwelle dans les prochains mois. Le parti fédéral FDP de Westerwelle s'est engagé depuis longtemps à réaliser l'égalité entre le mariage homo et le mariage hétéro et il l'a confirmé parmi ses promesses de campagne. Tandis que l'Union CDU-CSU d'Angela Merkel a inscrit noir sur blanc que «la famille, c'est un homme et une femme», parmi ses grands «principes». Ce sera le premier test pour le nouveau vice-chancelier allemand. |
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