06/10/2009 Le Glaad, association américaine qui défend l'image des LGBT dans les médias, vient de publier son 14e rapport annuel sur les personnages gays et lesbiens des séries télé. Résultat: la visibilité augmente, mais pas celle de tout le monde. En France, on connaît Andrew, le fils de Bree dans Desperate Housewives, Kevin, l'avocat de Brothers and Sisters. On a déjà découvert l'amour de Smithers dans Les Simpsons pour son patron l'affreux M. Burns... Ils sont 18 depuis la rentrée : 18 personnages principaux ou secondaires homosexuels dans les grilles de prime-time des grands networks américains, auxquels s'ajoute une douzaine de personnages récurrents (l'étude ne porte que sur les séries accessibles gratuitement, et pas sur les chaînes payantes. Les séries emblématiques comme Six feet under, The Wire de HBO, ou The L Word de Showtime ne sont pas prises en compte). Dix-huit rôles récurrents sur 600, soit 3% de la population américaine de prime-time. Le Glaad, association gay américaine, se réjouit de cette lente progression : ils formaient 1,3% du prime-time en 2006. La progression n'est pas seulement quantitative. «On voit maintenant des couples gays se marier et élever des familles», note Jarrett Barrios, président du Glaad. Dans Brothers and Sisters (diffusé sur TF1), Kevin et Scotty se marient et envisagent de fonder une famille. Le couple gay de Modern Family, a adopté un bébé vietnamien. Loin des stéréotypes, on trouve même un flic gay dans la série Southland de NBC (pas encore diffusée en France). On ne peut pas être noir et homosexuel... L'étude du Glaad regrette l'absence de Noirs parmi les gays de fiction télé (une seule minorité à la fois...) et observe qu'à l'exception de la docteure Arizona Robbins de Grey's Anatomy, les lesbiennes sont toujours bisexuelles. S'attachant à mesurer la diversité de la population de prime-time, le Glaad a aussi compté les hommes et les femmes (la population est masculine à 57%) et les différents groupes ethniques (les hispaniques sont sous-représentés). On voit comment compter les hommes et les femmes, ou les Blancs et les Noirs, mais comment le Glaad peut-il reconnaître un gay dans une série? Après tout, les personnages télés ne se promènent pas tous avec leur orientation sexuelle en bandoulière (même si on se souvient du débat sur celle des Teletubbies). «En général, un personnage est clairement défini gay, lesbienne, bisexuel ou transsexuel», nous répond Jarrett Barrios par e-mail. «D'autres fois, on le sait parce que les chaînes nous contactent pour nous signaler l'arrivée d'un personnage gay.» |
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