02/12/2009 Un tribunal de Buenos Aires avait pourtant autorisé le 13 novembre dernier le mariage d'Alejandro Freyre et José Maria Di Bello, jugeant inconstitutionnelle l'impossibilité de se marier pour les couples de même sexe. MISE A JOUR 17h: La Cour suprême argentine s'est saisie de la demande de ce couple homosexuel souhaitant se marier, a annoncé mardi un membre de la haute instance judiciaire du pays. Le premier mariage homosexuel d'Amérique latine, qui devait être célébré mardi à Buenos Aires, a été suspendu lundi sur ordre d'un juge à la suite d'un recours déposé par un particulier. «Je décide de suspendre à titre provisoire la cérémonie prévue mardi 1er décembre 2009 à 14H00, concernant MM. Alejandro Freyre et José Maria Di Bello», écrit la juge, Martha Gomez Alsina dans un arrêt. Un tribunal de Buenos Aires avait pour la première fois autorisé le 13 novembre un mariage homosexuel en déclarant anticonstitutionnels deux articles du code civil dont l'un (172) mentionne le consentement nécessaire entre «un homme» et «une femme». Mais la juge Gomez Alsina a estimé que ce tribunal, appartenant au contentieux administratif, n'était pas compétent pour déclarer anticonstitutionnels des articles du code civil. Un premier refus en avril Elle a assuré que son propre arrêt ne constituait «nullement une discrimination envers des personnes homosexuelles», ajoutant que celles-ci avaient «l'option de célébrer une union civile». La cérémonie civile devait permettre à MM. Freyre et Di Bello de bénéficier des mêmes droits qu'un couple marié hétérosexuel, ce que ne permet pas l'union civile. «Malgré la suspension, nous allons nous présenter devant les locaux de l'état-civil à l'heure prévue pour la cérémonie», a déclaré Esteban Paulon, secrétaire de la Fédération argentine LGBT. Paulon a ajouté qu'ils poursuivraient leur combat pour que le Congrès adopte une loi réformant le Code Civil afin d'autoriser les mariages de personnes de même sexe, remplaçant les mots "un homme et une femme" par «les parties». Le mariage était prévu dans les mêmes locaux de l'état-civil, où les futurs mariés avaient essuyé un premier refus au mois d'avril, car ils étaient du même sexe. Cette initiative avait été critiquée par l'Eglise argentine, qui reste très influente dans un pays se déclarant à 91% catholique. «Les unions du même sexe ne contribuent pas au bien commun, elles le mettent sérieusement en péril», a ainsi déclaré l'évêque catholique Baldemoro Martini. «Movida gay» Si le mariage est finalement célébré, la ville de Buenos Aires, connue pour sa «movida gay», sera pionnière en Amérique latine, la plus grande région catholique au monde, où aucun pays n'autorise le «mariage» entre deux personnes du même sexe. Elle avait déjà été la première de la région, fin 2002, à autoriser des unions civiles entre homosexuels qui permettent entre autres de toucher une retraite en cas de veuvage. La ville de Villa Carlos Paz (nord) et la province Rio Negro (sud) ont suivi. Dans le reste de l'Amérique latine, l'Uruguay a été le premier pays de la région à légaliser les unions civiles homosexuelles, fin 2007. La ville de Mexico, l'Etat mexicain de Coahuila et l'Etat brésilien du Rio Grande do Sul permettent ces unions. De son côté, la Cour constitutionnelle colombienne a reconnu en janvier 2009 une série de droits aux couples du même sexe, dont les droits à la protection sociale. |
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