08/12/2009 La nouvelle de l'ouverture d'un bar dédié aux gay dans une petite ville de Chine a fait tellement de bruit… Que l'inauguration n'a pas pu avoir lieu. Pour vivre heureux, vivons cachés. C’est ce qu'ont dû se dire les gays de Dali, petite ville du sud de la Chine, qui ressemble à une carte postale mais qui est aussi l'une des dix villes les plus touchées par le virus du sida en Chine. Annoncée à grand renfort médiatique, l'ouverture d'un bar gay sponsorisé par le bureau de Santé municipal, prévue initialement le 1er décembre, a finalement été reportée. Motif: ni les volontaires –gays- du bar, ni les clients potentiels, qui avaient l'habitude de se retrouver dans un bois pour ne pas se faire remarquer, n'ont tenu à voir leur vie portée sur les écrans télé nationaux. Toucher les gays des campagnes A l'origine du projet, une ONG locale avait obtenu le feu vert de la mairie pour ouvrir un bar gay, a priori le meilleur outil à sa disposition pour mener des actions de prévention et d'information sur le sida ou distribuer des capotes. Il s'agissait notamment de toucher les plus «invisibles» des gays, à savoir ceux des campagnes. Contrairement aux grandes villes, l'homosexualité est beaucoup plus taboue dans les campagnes, et les préjugés encore plus tenaces. Associations et autorités de santé ont donc plus de mal à rentrer en contact avec eux. Pourtant, les autorités ont conscience qu'il va leur falloir passer outre les préjugés: aujourd’hui en Chine, les cas de contamination homosexuelle représentent le tiers du total des nouvelles contaminations. Le nombre de séropositifs est estimé à 740.000. Deniers publics En autorisant la création d’un bar gay, la ville de Dali avait également débloqué 12.000€, déclenchant une polémique sur l'utilisation de l'argent public, certains ayant accusé les autorités de faire la promotion de l'homosexualité avec l'argent du contribuable. La nouvelle avait paru si inhabituelle qu'elle s’était répandue comme une traînée de poudre sur Internet et dans les médias. Le 30 novembre, les journalistes des grands médias avaient donc leur billet en poche pour Dali. Pour l'anecdote, le même bar avait officieusement ouvert en novembre, et commencé à accueillir quelques clients. |
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