11/12/2009 Le ministre sénégalais des Affaires étrangères a déclaré hier qu’il n’était pas question de dépénaliser l’homosexualité. Ce qu’il appelle les «relations contre nature» ne doivent pas «être légalisées», de peur de plonger le pays dans une situation catastrophique. Madické NiangLa situation des homos sénégalais ne s'améliore pas. Le ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, a déclaré jeudi qu'il n'était «pas question de dépénaliser l'homosexualité au Sénégal» où la pratique est passible de cinq ans d'emprisonnement, rapporte l'Agence de presse sénégalaise. «Il ne saurait être question de la dépénalisation de l'homosexualité pour le Sénégal, qui a ses croyances religieuses et sociologiques et où l'écrasante majorité de la population croit en Dieu et en l'islam», a dit Madické Niang. Il s'exprimait à Dakar à l'occasion de la célébration du 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ne pas légaliser les «relations contre nature» «Chaque pays a ses réalités sociales et la communauté internationale doit tenir compte (des) différences et ne doit pas nous imposer de légaliser les relations contre nature. Nous ne saurions l'accepter», a indiqué le ministre, avocat de formation, cité par l'APS. Selon lui, l'homosexualité «heurte» les pratiques sociales, culturelles et religieuses au Sénégal qui connaîtrait «une situation plus catastrophique» si la pratique était légalisée. «Il y a des intégristes (musulmans) qui se soulèveront et les conséquences seront beaucoup plus dramatiques car cela ne va pas avec nos réalités», a argumenté M. Niang, ex-ministre de la Justice, nommé en octobre chef de la diplomatie sénégalaise. L'homosexualité toujours passible d'emprisonnement Il a toutefois indiqué que «les libertés individuelles sont protégées au Sénégal et que le pays veille à ce que nul ne soit jeté en pâture sur la base de ses apparences» liées à homosexualité, selon l'APS. Au Sénégal, pays essentiellement musulman, l'homosexualité est réduite à la clandestinité car passible d'un à cinq ans d'emprisonnement. Des chefs religieux musulmans sénégalais ont créé en avril 2009 un «Front islamique pour la défense des valeurs éthiques», en réaction à la remise en liberté de neuf Sénégalais emprisonnés pour homosexualité, «une attaque contre l'islam» selon eux. |
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