13/02/2002 Dans le débat sur l’accès aux traitements dans les pays du Sud et le prix des médicaments, Le Monde diplomatique, dans son édition de février, apporte un éclairage passionnant. L’enquête de Philippe Demenet, conduite principalement aux Etats-Unis et intitulée "Le scandale stavudine. Ces profiteurs du sida", démontre, chiffres à l’appui, que les laboratoires pharmaceutiques ont très largement profité des deniers publics et de la recherche universitaire pour mettre au point leurs molécules anti-sida. Ainsi Zerit (stavudine) a été conçu dans les laboratoires de l’université de Yale, avant que le médicament ne soit vendu au laboratoire Bristol Myers Squibb. Philippe Demenet estime par ailleurs que les coûts avancés par l’industrie pharmaceutique pour la conception d’un nouveau médicament sont très largement surévalués. Alors que les firmes avancent le chiffre de 500 millions de dollars (570 millions d’euros), un organisme indépendant, Public Citizen, chiffrait à 110 millions de dollars (125,40 millions d’euros) la somme maximum dépensée par le privé pour mettre au point une nouvelle molécule. Si cela était vrai, l’argument principal des laboratoires pour refuser l’accès des pays du Sud aux traitements — cela "tuerait" selon eux la recherche —, serait battu en brèche. Mais pour le moment, l’opacité reste grande, même si depuis peu, les gouvernements américains et européens commencent à demander des comptes à l’industrie du médicament. |
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