12/01/2010 Jean-Bosco Talla avait publié l’extrait d’un ouvrage indiquant que le président Paul Biya avait eu des relations sexuelles avec son prédécesseur pour accéder au plus haut sommet de l’Etat. La justice camerounaise a tranché: Jean-Bosco Talla est coupable «d'outrage au président de la République» Paul Biya. Le directeur de l'hebdomadaire Germinal a eu le tort de publier le 11 décembre un extrait de Sang pour Sang, un livre d’Ebale Angounou interdit en 2001. Pourquoi cette interdiction? Le livre était jugé diffamatoire. Et pour cause. Le passage repris évoquait «l’existence d’un "pacte secret" entre Paul Biya et son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, indique Reporters sans frontières (RSF). L’auteur du livre prétendait que ce pacte, assujettissant l’actuel chef de l’Etat à Ahmadou Ahidjo, aurait été scellé «par un acte homosexuel». Un acte passible de cinq ans de prison au Cameroun. Entrave à la liberté de la presse Le 28 décembre, le tribunal de première instance de Yaoundé, la capitale politique, a donc condamné Jean-Bosco Talla à un an d’emprisonnement avec sursis avec trois ans de probation. En outre, il devra verser à l’Etat trois millions de francs CFA (4.500 euros) d’amende et 154.000 francs CFA (234 euros) de frais de justice. Le journaliste, détenu dans un premier temps au Secrétariat d’État à la Défense, restera emprisonné à la prison centrale de Kondengui tant qu’il ne se sera pas acquitté de son amende. Convaincu d’être dans son bon droit, il entend faire appel. RSF et le Comité pour la protection des journalistes, une organisation américaine indépendante, appellent le Cameroun à dépénaliser les délits de diffamation dans la presse. |
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