26/01/2010 Vendredi, la justice russe a refusé de reconnaître le mariages de deux femmes, contracté au Canada après une tentative avortée en Russie. Reportage sur place, trois jours avant que le maire de Moscou compare la Gay Pride à une oeuvre de Satan. A Moscou C'était une décision attendue, mais forcément décevante. Vendredi, dans les allées d'un tribunal de Moscou, la sentence est tombée: la cour a rejeté l’appel d’Irina Fedotova-Fet et Irina Shipitko deux jeunes femmes qui veulent se marier en Russie, ou au moins faire reconnaître l’union qu’elles ont célébrée au Canada. «Nous sommes déçues, mais le combat n'est pas perdu», confie l'une d'elles à TÊTU. «Ce n'est pas un combat personnel, c'est un combat au nom de tous les homosexuels du pays. Mais nous sommes déterminées à faire valoir nos droits.» «Nous nous attendions à ce verdict» Ne pouvant pas se marier en Russie, les deux Irina étaient parties le faire au Canada. Le voyage s'était déroulé le 23 octobre dernier. Devant des témoins et la presse internationale, elles échangeaient leurs vœux et leurs alliances à Toronto avec l'objectif de faire reconnaître leur union dans leur pays. La suite est simple: un premier refus (le 12 mai 2009), un appel de la décision et finalement un rejet en appel de la ville de Moscou! «Ce n'est pas une surprise» nous explique leur avocat et militant de la première heure Nikolai Alexeyev. «Nous nous attendions a ce verdict. Mais c'était nécessaire de passer par toutes ces étapes. Désormais c'est officiel, la Russie ne reconnaît pas les mariages à l'étranger pour deux personnes de mêmes sexes qui se marient à l'étranger alors qu'elle le reconnaît pour un mariage établi par deux hétérosexuels. C'est cette attitude discriminatoire qui va nous permettre de déposer une plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. L'objectif est de faire reconnaître par cet organe officiel les discriminations dont nous sommes victimes.» Il faut dire que la tâche n'est pas simple en Russie. Selon un sondage réalisé l'an dernier, seuls 3% des Russes tolèrent les rapports homosexuels. Le chemin est donc encore long pour les militants et associations, qui doivent en outre supporter les provocations publiques d'hommes politiques. Hier c'est le maire de Moscou, farouchement hostile à tout rassemblement LGBT dans sa ville, qui comparait hier la Gay Pride à une oeuvre de Satan. Les militants LGBT comptent toutefois profiter du soutien de la France pour se faire entendre, 2010 étant l'année de la France en Russie… |
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