27/01/2010 Les lesbiennes qui migrent en France fuient généralement les persécutions homophobes de leur pays. Une fois arrivées, le plus dur commence: obtenir l’asile. Au Cameroun, Vanessa* a tout vécu de l'homophobie. L'exclusion, la discrimination, les arrestations, les insultes, les coups... En 2006, la coupe est pleine. Visa en poche, elle fuit aux Pays-Bas. «Peu importe où j'allais! Tout ce que je voulais, c'était partir sur une terre où je n'aurais pas à payer pour vivre!», explique cette butch de 31 ans. Croyant à tort qu'elle n'obtiendra jamais l'asile, Vanessa veut tenter sa chance en France. Pas toujours un réflexe. «Souvent, les lesbiennes, comme les gays, pensent que l'asile est réservé aux citoyens de pays en guerre ou à ceux persécutés en raison de leur ethnie, leur religion... », observe Thomas Fouquet-Lapar, président de l'Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis). Prouver les persécutions Ignorant leur existence, Vanessa ne s'adresse pas à l'Ardhis ou au Réseau pour l'autonomie des femmes immigrées et réfugiées (Rajfire) pour faire ses démarches. C'est la Cimade, qu'elle rencontre après bien des péripéties, qui l'aide à monter un dossier béton. Comme les gays, «les lesbiennes devront prouver des persécutions. Il ne suffit pas que les lesbienne soit juste lesbiennes et que leur pays soit juste homophobe pénalement», déplore Sabreen, de l'espace d'expression Lesbiennes of colors. Vanessa obtenu gain de cause le 11 novembre dernier, après un recours devant la Cour nationale du droit d'asile. Désormais, elle cherche un CDI en attendant de réaliser son rêve: intégrer une école de DJ. |
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