21/02/2002 Pour la première fois dans une enquête d’opinion, une majorité de Français (73 %) ne trouverait pas choquant qu’un homosexuel soit élu président de la République. Têtu a demandé à la SOFRES de réaliser un sondage concernant les principaux enjeux liés à l’homosexualité dans la campagne pour les élections présidentielles. Publié dans Têtu n°65 (en kiosque demain jeudi 21 février), ce sondage montre que 9 % de Français estiment que la révélation de son homosexualité par un candidat à l’élection présidentielle l’empêcherait définitivement d’être élu, et 49 % que cela réduirait sérieusement ses chances, contre 39 % qui pensent que cela ne changerait rien. Mais seul un Français sur quatre (26 %) trouverait choquant qu’un homosexuel soit président de la République, contre 73 % que cela ne choquerait pas. Il y a là un basculement majeur de l’opinion publique, puisqu’ils étaient 52 % (contre 46 %) à juger cela choquant en 1997, alors que cette proportion n’avait baissé que de 9 points depuis 1981. On peut y voir l’effet massif du débat sur le PaCS, et du coming out de Bertrand Delanoë, maire de Paris. En ce qui concerne les candidats et l'homosexualité, Lionel Jospin et Noël Mamère sont de loin, aux yeux des Français, les plus favorables à l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels. Jacques Chirac et Robert Hue ne sont pas perçus comme particulièrement engagés sur la question, mais paraissent plutôt favorables aux homosexuels selon les Français. L’attitude de François Bayrou est difficilement perçue par l’opinion, tandis que, à l’exception de Jean-Marie Le Pen, très largement considéré comme homophobe, Jean-Pierre Chevènement est considéré comme le candidat le plus hostile à cette égalité. Également dans ce numéro, une interview exclusive de Jean-Pierre Chevènement: "Je ne vois pas ce que le mariage homosexuel peut signifier." |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|