22/03/2010 Tout ne va pas bien pour Guido Westerwelle, le chef de la diplomatie allemande ouvertement gay. La presse et l'opposition reprochent à son compagnon de trop s'afficher et de mélanger affaires d'Etat et business privé. Guido Westerwelle emmènera-t-il son compagnon dans ses bagages? La question se pose désormais a chaque déplacement officiel du ministre allemand des Affaires étrangères. Alors qu'il vient d'achever un voyage en Amérique latine, la délégation du ministre comptait quelques-uns des habituels managers de grands groupes allemands. Mais aussi quelques hommes d'affaires entretenant des relations privilégiées avec le ministre ou avec son parti, le FDP, principal allié de la Chancelière Angela Merkel au sein de la coalition au pouvoir depuis cinq mois. Juste avant son départ, le ministre avait même participé à l'inauguration d'un hôtel de luxe à Bonn, dont l'organisateur était son compagnon Michael Mronz, soupçonné d'utiliser le nom de Westerwelle pour attirer le gotha local. Une maladresse d'autant plus fâcheuse que la contribution très généreuse du lobby hôtelier à son parti avait renforcé la réputation de clientélisme du FDP. Westerwelle mélangerait-t-il ses affaires privées avec celles de l'Etat? Un compagnon embarrassant L'arrivée d'un couple homosexuel au ministère des Affaires étrangères, après les législatives de septembre, contribuait à donner de l'Allemagne une image de pays moderne. Organisateur d'événements sportifs, Michael Mronz partage la vie du ministre allemand depuis de longues années et l'accompagne dans chacun de ses voyages. Accusé de profiter des déplacements officiels pour prospecter à des fins professionnelles, notamment quand Guido Westerwelle a rencontré les organisateurs de la coupe du monde de football de 2014 au Brésil, désormais le compagnon du ministre est une source d'embarras. Mronz a pourtant assuré qu'aucun des entretiens qu'il a mené en Amérique latine ne tournait autour de son métier. Ce dernier estime que de telles attaques sont «indignes et sans fondement». «Dès que mon emploi du temps le permet, j'essaie d'accompagner M. Westerwelle dans ses voyages, afin de m'engager socialement pour les enfants», explique-t-il. Directeur de la fondation «Un cœur pour les enfants», il précise aussi qu'il finance les voyages lui-même. Il ne voit donc pas pourquoi il devrait changer ses habitudes, et contrairement à certains proches du ministre, il n'a pas invoqué une éventuelle homophobie dans les attaques dont il est la cible. La bague au doigt Guido Westerwelle a fait son coming-out pour la première fois lors d'une réception donnée par la chancelière Angela Merkel à l'occasion de ses cinquante ans en 2004. D'autres personnalités politiques de premier plan, comme le social-démocrate Klaus Wowereit, maire-gouverneur de Berlin, et le chrétien-démocrate Ole von Beust premier maire de Hambourg, ont eux aussi rendu publique leur homosexualité. Mronz et Westerwelle portent tous deux un anneau doré à l'annulaire gauche, bien qu'ils n'aient pas conclu de partenariat de vie civile, comme l'Allemagne en laisse la possibilité aux homosexuels. Mais lorsqu'on lui demande s'ils pourraient officialiser leur union, Mronz assure que «cette question ne se pose pas pour l'heure, mais même si c'était le cas, ce n'est pas en public que nous en discuterions». |
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