13/04/2010 Une femme espagnole risque l'expulsion car la demande de reconnaissance de son mariage civil avec une femme argentine vient d'être refusée. Les deux femmes se sont mariées il y a deux ans à Toronto, au Canada, et l'Espagne avait déjà reconnu leur union. Les associations LGBT se mobilisent pour empêcher l'expulsion. «Faites savoir à l'étrangère que sa présence dans le pays est irrégulière, et que sa résidence temporaire précédemment accordée est révoquée. Son expulsion avec interdiction de retour dans le pays pourra être effectuée dans les trente jours.» Voilà la réponse de la Direction générale des migrations qu'a reçue l'espagnole C.P. (qui préfère conserver l'anonymat), âgée de 42 ans, quand elle a demandé à ce que l'Argentine reconnaisse son mariage civil avec l'Argentine Diana Cordero. Les deux femmes se sont mariées il y a deux ans à Toronto, au Canada, et l'Espagne a déjà reconnu leur union, et leur a envoyé un livret de famille. Jusqu'à décembre dernier, elle vivaient au Vénézuela, mais on été contraintes de déménager en Argentine suite à des problèmes de santé de la mère de Diana Cordero. «Depuis lors, ça a été un désastre complet», résume l'Argentine «C. n'a pas de papiers. Elle est architecte mais ne peut donc pas travailler légalement, et on ne peut accéder à aucun des droits économiques garantis à d'autres familles alors que nous sommes légalement mariées. Nous nous sentons comme des citoyennes de seconde zone.» Une menace d'expulsion qui donne un coup d'arrêt aux droits lgbt en Argentine Selon l'avocate du couple, Florencia Kravetz «le fait que l'Etat se refuse à reconnaître un mariage validé dans un autre pays viole la loi des migrations. Cela dit, j'espère me tromper mais j'ai peu d'espoir que la justice accède à la requête de mes clientes.» Le couple vient de déposer une plainte à l'institut national contre les discriminations (Inadi), soutenue par la Fédération argentine Lgtb (Falgtb). «Ils devrons nous passer sur le corps si nécessaire, affirme Maria Rachid, présidente de l'association, mais nous empêcherons l'expulsion et ferons valoir les droits de ce couple.» «L'incertitude est insupportable, se lamente Diana Cordero. C'est comme une épée de Damoclès au dessus de nos têtes. On sait qu'ils peuvent venir à n'importe quel moment pour la renvoyer en Espagne.» Cette menace d'expulsion, à quelques jours de l'ouverture d'un débat au Congrès sur le mariage pour les homosexuels, représente un retour en arrière pour les droits lgbt en Argentine. |
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