13/04/2010 Dernier rebondissement dans l'affaire du bal de promo d'Itawamba, dans le Mississipi. Constance McMillen était bien autorisée à s'y rendre avec sa petite amie, sauf qu'il s'agissait d'un bal factice, pour elles et quelques souffre-douleurs. Les autres étudiants ont fait la fête ailleurs. Fière de pouvoir se rendre au bal avec sa petite amie, Constance McMillen, se réjouissait à l'idée de pouvoir enfin choisir sa tenue, après les nombreux rebondissements qu'avait provoqué son souhait de s'y rendre en compagnie de sa petit amie et vêtue d'un smocking. L'administration du lycée avait préféré annuler le bal plutôt que d'accepter cette demande, avant que la justice n'empêche une telle annulation. Mais la jeune étudiante de 18 ans, ne s'attendait pas à être victime d'une supercherie organisée contre elle. Les parents d'élèves, mécontents de la décision du juge fédéral, ont en effet organisé un bal privé, dans la plus grande discrétion. Quant au couple de lesbiennes, il s'est rendu à l'adresse prévue initialement. «Il y avait un deuxième bal et je n'ai été invitée qu'au premier. Celui auquel je me suis rendue avec ma petite amie était vide, seulement sept autres personnes étaient là. Tous les autres élèves étaient au second» témoigne la jeune fille. Un bal sans gays et sans boulets Selon plusieurs journaux américains qui évoquent cette incroyable manipulation, Constance McMillen aurait eu des doutes dès la semaine dernière. Mais l'étudiant à qui elle a demandé confirmation lui a bien assuré qu'elle devait se rendre au Country club, c'est-à-dire à l'endroit initialement prévu par l'administration du lycée. Sauf que ne s'y trouvaient que le principal, quelques professeurs, des étudiants un peu limités scolairement, et elles. Bref, un bal sans gays, et sans boulets. «Ça fait mal, mais au moins ils (les étudiants en difficulté) ont eu leur moment. La seule chose de bien dans cette histoire c'est qu'ils n'ont pas eu à se soucier des moqueries des autres ce soir-là» poursuit la jeune fille. Le juge du district avait statué en faveur de Constance McMillen. Mais puisqu'elle a bien été invitée au bal de promo, il semble qu'on ne puisse pas reprocher à l'administration du lycée de n'avoir pas respecté la décision de justice. Pour autant des questions subsistent. L'administration pouvait-elle être complètement tenue à l'écart? Le principal du lycée et les professeurs qui étaient présents au bal, étaient-ils dans la confidence ou ont-ils été trompés eux aussi? Kristy Bennett le directeur de l'ACLU du Mississippi, une puissante organisation américaine de défense des libertés civiles, souhaite recueillir plus d'informations sur ce qui s'est réellement passé vendredi soir, avant d'envisager des poursuites. «Nous sommes déçus et nous nous intéressons de près à la situation» déclare-t-il, avant d'ajouter: «Quoi que nous trouvions, nous pourrons toujours l'utiliser dans le procès, encore en cours, à l'encontre du district.» |
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