29/04/2010 Après avoir provoqué des réactions mi-indignées, mi-amusées pour avoir affirmé que les poulets aux hormones conduisaient à l'homosexualité... et à la calvitie, le président bolivien, d'ordinaire très favorable aux homos, fait marche arrière. Le président bolivien Evo Morales a ainsi fait parvenir une lettre à l'association espagnole FELGTB (Fédération nationale LGBT), dans laquelle il exprime tout son respect pour la diversité sexuelle. «Jamais il n'a traversé la tête du président Morales d'attaquer les droits des homosexuels», a affirmé son porte-parole lors d'une conférence de presse, revenant sur les déclarations fracassantes de Morales la semaine dernière. Une façon de botter en touche après que ses propos sur la nourriture transgénique, responsable selon lui de «dérives sexuelles qui conduisent les hommes à l'homosexualité et à la calvitie», ont laissé perplexes de nombreuses associations LGBT de par le monde. «Propos déformés et exagérés» Malgré la présence de caméras, et donc d'archives vidéos, le porte-parole a soutenu que «les propos avaient été déformés et exagérés. Les produits transgéniques font du mal à la santé, ce n'est pas une nouveauté qui a été soulevée par le président. C’est l'interprétation qui a posé problème.» La FELGTB avait, comme d'autres associations, exprimé son rejet face aux déclarations du premier président amérindien, qui a fait avancer à pas de géants la lutte pour les droits LGBT en réformant la constitution. Mais en Amérique latine, les organisations LGTB n'ont émis qu'une timide condamnation contre le dérapage d'Evo Morales, habituellement très apprécié pour sa politique sociale. Après ces précisions, il ne devrait pas tarder à retrouver le statut de personnalité gay-friendly qu'il avait jusqu'ici… |
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