06/05/2010 La Baltic Pride aura-t-elle lieu samedi à Vilnius? La Marche des fiertés des pays baltes, organisée cette année en Lituanie, vient d'être interdite par la justice. Mais les organisateurs comptent bien faire appel, soutenus par des associations internationales... et le maire de Paris Cette année encore, l'organisation de la Baltic Pride connaît des rebondissements. Organisée cette fois à Vilnius, en Lituanie, et prévue samedi, elle vient d'être interdite par la justcie qui invoque des dangers à la sécurité des manifestants. Une décision aussitôt désapprouvée par la présidente de Lituanie, Dalia Grybauskaite. Pays très catholique C'est le parquet général qui a saisi le tribunal administratif de Vilnius, pour «suspendre» le feu vert à la manifestation, que la mairie de la capitale avait pourtant accordé aux organisateurs. «Le parquet général dispose d'informations selon lesquelles des membres de groupe radicaux et destructifs ont l'intention de protester et d'organiser toutes sortes de provocations à l'encontre de la marche Baltic Pride 2010», a fait valoir dans sa requête le procureur Raimondas Petrauskas. Les Marches des fiertés en Lituanie suscitent souvent de l'hostilité dans ce pays balte très catholique (la Gay Pride de 2007 avait même été annulée), ce qui lui vaut des critiques de la part d'organisations des droits de l'Homme, comme Amnesty International. La présidente Dalia Grybauskaite, élue en 2009 et plutôt progressiste, essaie de renverser la vapeur. Elle s'est dite «étonnée de l'incompréhension entre les différentes institutions qui doivent évaluer ensemble le danger», selon son porte-parole. «La Constitution garantit le droit à des rassemblements pacifiques. Si les groupes de citoyens ou les organisations ne sont pas interdits par la loi, ils ont le droit d'exprimer leurs opinions», a encore estimé la présidente lituanienne. Soutien du maire de Paris Malgré ce discours de conciliation, Dalia Grybauskaite est bien obligée de faire le grand écart entre ses positions et celles de sa majorité. Ainsi, elle n'a pas réussi à empêcher le vote en mars dernier d'une loi qui rend illégal «l'encouragement auprès des moins de 18 ans d'une conception de la famille autre» que celle émanant du mariage, «librement consenti entre un homme et une femme». La Baltic Pride, à moins de garantir qu'aucun mineur ne puisse y jeter un oeil, est donc hors-la-loi, de facto. Il n'empêche que les organisateurs de la parade ont bien l'intention de faire appel de la décision du tribunal. «Nous nous réunirons avec nos avocats pour voir ce que nous pouvons faire dans cette situation», a déclaré Valentinavicius, un porte-parole des organisateurs. Derrière eux, des associations internationales, des parlementaires européens, et même le maire de Paris, qui a écrit le 21 avril dernier à son homologue de Vilnius pour l'encourager à soutenir la Marche de Vilnius. |
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