26/05/2010 Ils doivent comparaître ce vendredi à Yaoundé. Cette affaire survient alors qu'une cyber-pétition circule pour dépénaliser les relations entre personnes de même sexe dans ce pays d'Afrique centrale. «Illégale et arbitraire.» L’Association de défense de l’homosexualité (Adefho) qualifie ainsi la détention d’Emile et Fabien, incarcérés à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. «Les deux prévenus ont comparu les 26 mars, 9 avril, 23 avril et attendent actuellement le procès du 14 mai pour ouverture des débats. Ils ont à chaque procès plaidé non coupable», indique l’Adefho, qui les soutient péniblement, faute de moyens. Arrêtés suite à une dispute C’est du fond de sa cellule qu’Emile a raconté sa mésaventure à l’association. Le 25 mars, il rencontre Fabien dans une maison en chantier de Yaoundé. Après leurs ébats, Fabien demande à son partenaire de le monnayer. C’est la dispute. Les cris alertent la patrouille de gendarmerie qui passait par là… Interrogé, Fabien aurait avoué l’objet de la querelle. Direction la gendarmerie, puis Kondengui. Au Cameroun, les relations entre personnes du même sexe sont passibles de cinq ans de prison. En l’absence de flagrant délit, les «aveux» de Fabien seront-ils accablants? «Il ne suffit pas de dire que l’on a fait telle ou telle chose pour que le délit soit établi, confie à TÊTU Me Alice Nkom, présidente de l’Adefho. Le fond est aussi important que la forme: il faut faire un examen minutieux du dossier et, comme bien souvent dans ce types d’affaires, il y a des chances que l’on trouve de multiples violations des procédures.» Pétition en ligne Le dossier d’Emile et Fabien s’ajoute à celui des deux Camerounais et de l’Australien interpellés fin mars dans le hall d’un hôtel de Douala. Le procès des trois hommes, défendus par l’Adefho, doit se tenir le 7 juin prochain. C’est dans ce contexte que l’association Alternatives-Cameroun (AC) vient de lancer une cyber-pétition appelant à la dépénalisation des relations homosexuelles. Cette initiative complète la pétition «classique» qu’AC et Solidarité pour la promotion des droits de l’Homme et des peuples (Prodhop) ont remise à l’Assemblée nationale en novembre (lire notre article). Celle-ci avait recueilli 2.000 signatures de citoyens camerounais en un mois. La version Web compte pour l’heure quelque 192 paraphes. |
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